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Près de mille maçons défilent à Bâle

Manifestants avec des banderoles
© Manu Friederich

Après la mobilisation des maçons du Tessin, de Berne puis de la Suisse romande, le mouvement s'est poursuivi dans le nord-ouest du pays, ce vendredi 7 novembre.

Le mouvement de grève dans la construction s'est poursuivi dans le nord-ouest du pays ce vendredi 7 novembre.

Après la mobilisation des maçons du Tessin, de Berne puis de la Suisse romande, c'était au tour de ceux du nord-ouest du pays de prendre le relais, ce vendredi 7 novembre, dans la lutte pour défendre les conditions de travail. Près de mille travailleurs du gros œuvre, venus d’Argovie, de Bâle-Ville et de Bâle-Campagne, ont débrayé et défilé dans la ville rhénane.

Comme leurs collègues grévistes des autres cantons, ils protestent contre le démantèlement de la Convention nationale de la branche voulu par le patronat, qui a fait échouer les négociations entre la Société suisse des entrepreneurs (SSE) et les syndicats Unia et Syna en vue de son renouvellement. Ces derniers, dans un communiqué commun, déplorent qu’à l’heure où «un maçon sur deux quitte la branche, la SSE refuse aux travailleurs de la construction des horaires de travail compatibles avec une vie de famille». 

Risque de vide conventionnel

La Convention nationale du secteur principal de la construction (CN), qui régit les conditions de travail de près de 80 000 salariés dans tout le pays, expire fin 2025 et doit être renégociée. Faute d’accord avant la fin de l’année, la construction risque, pour la première fois depuis plus de dix ans, une situation de vide conventionnel.

Les maçons revendiquent le paiement intégral des temps de déplacement jusqu’au chantier, une pause du matin payée, des journées de travail plus courtes et la compensation du renchérissement. De leur côté, les patrons veulent notamment une plus grande flexibilisation du temps de travail, avec des horaires pouvant se prolonger jusqu’à cinquante heures par semaine ainsi que le samedi, mais sans supplément salarial pour le travail du week-end. 

Des débrayages suivront encore le 14 novembre à Zurich et dans d’autres régions de Suisse alémanique.

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Les travailleurs intérimaires, venant de Pologne, de Slovénie, de Lettonie et des Pays-Bas, étaient payés 14,98 euros l’heure pour construire l’héliport de l’hôpital de Sion. La CCT de la branche prévoit le double. Leurs frais de repas étaient également réduits drastiquement.

La semaine dernière, Unia a dénoncé un cas de dumping salarial sur le chantier de l’héliport de l’Hôpital de Sion. La direction des travaux a réagi le jour même