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Tous les salaires augmenteront dans la construction

regroupement de maçons
© Manu Friederich

Lors de la Conférence de branche de la construction du 23 novembre à Berne, les quelque 400 participants ont participé à une action symbolique et demandé du respect pour leur travail.

Après trois rondes négociations, les partenaires sociaux sont tombés d’accord sur une augmentation générale des salaires de 1,4 % et le maintien de la retraite anticipée à 60 ans.

C’est une bonne nouvelle! Les partenaires sociaux du secteur principal de la construction ont réussi à trouver un accord dans le cadre des négociations salariales de cet automne. Au terme de plusieurs semaines de discussions, une augmentation générale des salaires de 1,4 % pour 2025, représentant en moyenne une hausse de 85 francs par mois, a été approuvée par les délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), ceux de Syna puis ceux d’Unia à l’occasion de la Conférence de branche du 23 novembre. Par ailleurs, la retraite anticipée (FAR) a été garantie, sans augmenter l’âge de départ à la retraite et sans baisser le montant des rentes. «C’est une solution dont on peut se réjouir», commente Simon Constantin, membre de la direction du secteur construction d’Unia.
«Les négociations sont généralement toujours plus dures l’année avant le renouvellement de la Convention nationale», poursuit le responsable syndical. «Il y a eu des débats parfois intenses au sein de nos instances mais, au final, une majorité s’est prononcée en faveur de cet accord. Les actions de protestation sur les chantiers et le travail syndical ont clairement fait bouger les lignes.»

Efforts des deux parties
C’est ainsi que dès le 1er janvier, l’ensemble des entreprises assujetties à la Convention nationale, qui recensent environ 70 000 travailleurs, devront augmenter les salaires effectifs ainsi que les salaires minimums de 1,4 %.
Sur la question de la FAR, alors que la génération du baby-boom partira à la retraite prochainement, il était nécessaire de prendre des mesures pour garantir la retraite à 60 ans. C’est ainsi que la contribution financière des employeurs a été augmentée de 0,5%, pour atteindre 6 %.
«Les contributions financières ainsi que les prestations ont été légèrement adaptées afin que les travailleurs de la construction puissent à l’avenir continuer à jouir d’une retraite décente et bien méritée.»
Dans le détail, les cotisations pour la compensation des bonifications de vieillesse LPP seront supprimées. La rente FAR complète sera accordée après 20 ans de cotisations au lieu de 15 jusqu’ici, et les incitations à la poursuite volontaire du travail au-delà de 60 ans seront renforcées.
Enfin, le délai de résiliation pour le modèle de pré-retraite de la branche passe de 5 à 10 ans. «La retraite anticipée des travailleurs du bâtiment bénéficie ainsi d'une sécurité à plus long terme», se réjouit Simon Constantin.

Vers une baisse du temps de travail ?
Le syndicaliste rappelle que pour les syndicats, tout comme pour la SSE, le résultat de ces négociations n’a pas été sans controverse. «Le fait que ce dernier offre la garantie du pouvoir d’achat actuel et de la retraite anticipée, et cela sans réduction de rente ni relèvement de l’âge de la retraite, a été déterminant pour les travailleurs de la construction».
Lors de la conférence de branche de la construction d’Unia, samedi dernier, qui a réuni environ 400 travailleurs et délégués, les priorités ont été déterminées en vue des négociations conventionnelles de l’an prochain. «Les travailleurs ont des attentes autour de la réduction du temps de travail», rapporte Simon Constantin. «Trois axes se dessinent: le travail doit être mieux conciliable avec la vie privée, le travail doit s’exercer dans des conditions saines et sécuritaires, et enfin, le travail doit payer. Les débats menés durant cette conférence étaient très intéressants et combatifs...»

Photo : © Manu Friederich

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