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Un bond qualitatif dans la branche de la boulangerie, pâtisserie et confiserie artisanale

Un four de boulagerie
©Thierry Porchet

L’accord prévoit un ajustement important sur le front des salaires minimums, avec une augmentation de 3,1% à 7,7%.

La nouvelle Convention collective de travail comporte des améliorations substantielles des salaires et plus de temps libre pour le personnel.

C’est une branche, celle de la boulangerie-pâtisserie-confiserie artisanale, qui cohabite depuis toujours avec des conditions de travail problématiques. Syndicats et salariés pointent régulièrement du doigt la dureté des horaires auxquels sont soumis les travailleuses et les travailleurs, mais aussi la lourdeur des charges à porter, le risque de maladies liées à la profession ou encore les conditions salariales, notoirement inférieures à la moyenne dans des secteurs comparables. Ce cadre problématique connaîtra une amélioration de taille avec l’introduction, dès le 1er juillet prochain, de la nouvelle Convention collective de travail (CCT). Fruit de négociations intenses, qui ont directement impliqué Unia, l’accord représente un bol d’air frais pour les quelques 35000 personnes évoluant dans le domaine en Suisse. Pour Anne Rubin, membre de la direction du secteur des métiers du tertiaire chez Unia «cette CCT est un vrai progrès pour les salariés. Elle apporte non seulement de meilleurs salaires, mais aussi davantage de qualité de vie, ce qui était attendu depuis longtemps dans la branche.» 

Valorisation salariale
En parcourant les éléments saillants de l’accord, on trouvera un ajustement important sur le front des salaires minimums, qui connaîtront une augmentation significative de 3,1% à 7,7%, selon l’ancienneté et le degré de qualification. Une nouvelle catégorie salariale est par ailleurs introduite dans la grille, permettant de valoriser les conditions des employés non qualifiés qui peuvent compter sur au moins trois ans d’expérience professionnelle. Ce groupe bénéficiera d’un montant supplémentaire de 50 francs par mois. Plus globalement, tous les salaires suivront l’évolution annuelle de l’inflation et intégreront une compensation automatique liée au renchérissement.
L’autre front sur lequel d’importantes nouveautés ont été paraphées est celui du temps consacré à sa profession. Désormais, le personnel pourra compter sur douze week-ends libres par an. Le travail de nuit devra être indemnisé avec un supplément de 25%, ce indépendamment du degré de qualification des salariés. Les plannings de ceux-ci devront désormais être communiqués à temps, à savoir deux semaines à l’avance au minimum. Quant aux heures supplémentaires, lorsqu’elles dépasseront le quota de 100 heures, elles seront payées de manière automatique. A noter enfin que les apprentis sont aussi concernés par la nouvelle CCT. Dans cette catégorie, les salaires se situeront désormais entre 850 et 1400 francs. 

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