Des maçons témoignent
Antonio, maçon retraité, coprésident du comité des maçons d’Unia Genève
«La situation est grave. Les maçons travaillent beaucoup et exercent des taches pénibles. Ils veulent des horaires justes et de meilleures conditions de travail. Nous luttons contre toute forme de flexibilité à outrance: travailler 50 heures par semaine au printemps et en automne, c’est hors de question. Nous allons lutter et gagner cette bataille car sans nous, les patrons ne sont rien: ce sont les travailleurs qui font la richesse des entreprises. On manque de main-d’œuvre car les jeunes ne veulent pas travailler dans cette branche pénible où les conditions se dégradent et les entreprises ne font rien pour les faire venir.»
Miguel, maçon à Genève depuis 10 ans
«On court chaque jour sur les chantiers pour faire notre travail, en prenant le risque d’avoir un accident grave. En une décennie, la situation s’est beaucoup dégradée, que ce soit en termes de cadence ou d’horaires de travail. C’est toujours pire! Il n’y a plus de motivation le matin pour aller travailler. Quant à l’explosion du travail temporaire, on la subit nous aussi, car chaque semaine, l’équipe change, les travailleurs tournent, c’est un vrai défilé... »