Un référendum dangereux
L’UDC a déposé le 19 janvier son référendum contre la Loi fédérale sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l'innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique (LCl), qui est, pour rappel, le contre-projet indirect à l'initiative pour les glaciers. Un obstacle qui viendra encore retarder la possibilité d’agir rapidement contre le réchauffement climatique et donc de mettre en péril les chances de la Suisse de réaliser ses objectifs climatiques et de préserver les conditions de vie de la population et des générations futures, regrettent les organisations de défense de l’environnement.
Selon l’Alliance climatique suisse, à l’heure où les extrêmes météorologiques sont de plus en plus récurrents et la crise énergétique sans précédent, la LCl serait un pas décisif pour la politique climatique du pays. «Plus la crise climatique s'aggrave, plus les risques deviennent grands», affirme Christian Lüthi, son directeur, dans un communiqué de presse. D’après lui, cette loi «montre la voie vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et fixe des objectifs nécessaires de toute urgence pour que la Suisse apporte sa contribution à la gestion de la crise climatique».
Même son de cloche du côté de Greenpeace, qui déplore la vision à court terme de l’UDC, «totalement déconnectée de la réalité». «La nouvelle loi climat nous permet de rattraper enfin notre retard dans le développement de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, en premier lieu du solaire», s’exprime Nathan Solothurnmann, expert des questions climatiques pour Greenpeace Suisse. «Elle améliore la sécurité de l’investissement et génère des emplois. En sortant des énergies fossiles, nous réduisons notre dépendance à l’égard de pays dont les activités contreviennent aux principes démocratiques et aux libertés fondamentales.»
Face à l’urgence, le temps est compté…