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Les salaires restent bloqués dans la vente

Vitrine d'une boutique genevoise.
© Thierry Porchet

A la suite du recours patronal, les salaires minimums mensuels dans la vente à Genève resteront en dessous de 4000 francs.

Les syndicats genevois demandent l’édiction d’un nouveau contrat-type de travail dans le secteur incluant l’indexation des salaires

Il y a quelques semaines, les associations patronales du commerce de détail genevois déposaient un recours au Tribunal fédéral contre le nouveau Contrat-type de travail (CTT) de la branche. Le problème, d’après ces dernières? L’indexation des salaires minimums au coût de la vie depuis le 1er janvier 2019, au motif qu’elle n’a pas été expressément requise par le Conseil de surveillance du marché de l’emploi (CSME), commission tripartite genevoise représentant l’autorité compétente en matière de politique générale du marché du travail.

Selon la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), et comme le prévoit la législation cantonale, c’est à la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) de fixer librement les salaires. Le CSME s’étant réuni en séance, les syndicats genevois lui ont demandé que ce point figure à l’ordre du jour, afin de décider explicitement de l’indexation des salaires. «Malheureusement, une majorité du CSME (patrons et Etat) a évoqué la procédure en cours au TF pour repousser la décision, déplore Alessandro Pelizzari, président de la CGAS à la sortie de séance. A deux semaines d’un scrutin sur l’ouverture dominicale, où les patrons de la vente prétendent que les conditions de travail du personnel sont suffisamment réglementées pour ne pas nécessiter une CCT, force est de constater que l’instance majeure de surveillance du marché du travail a décidé de ne pas agir.»

Pour rappel, cette adaptation salariale aurait fait passer le minimum mensuel à 4007 francs brut pour 42 heures par semaine, soit une augmentation de 60 francs par rapport à l’ancien contrat-type. A la suite du recours patronal, les salaires resteront donc en dessous des 4000 francs.

Le scrutin approche

Pour Unia, il y a une certaine hypocrisie de la part des patrons à, d’un côté, se battre contre une hausse des salaires de 60 francs par mois et, de l’autre, dire que travailler trois dimanches de plus par an – comme le permettrait la modification de la Loi sur les ouvertures des magasins – mettrait du beurre dans les épinards. Pas question de dégrader davantage les conditions de travail des vendeuses, c’est pourquoi les syndicats refusent que les ouvertures dominicales ne soient plus conditionnées à l’existence d’une CCT et appellent les électeurs à voter Non le 19 mai prochain.

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