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Le succès de Migros ne bénéficie pas à son personnel

Le géant orange accroît son chiffre d’affaires, mais aussi la pression sur ses employés, dénonce Unia

Les agriculteurs ne sont pas les seuls à dénoncer la politique des leaders du commerce de détail. La semaine dernière, Unia a réagi au bilan annuel de Migros dont le chiffre d’affaires est en hausse de 5,9% pour atteindre 31,9 milliards de francs. «Si le bénéfice ne sera connu qu’en mars, il est indécent, au vu de la très bonne marche des affaires du géant orange, que les employés soient exposés à de plus en plus de stress, de pression et de flexibilité», s’insurge Anne Rubin, membre de la direction du secteur tertiaire d’Unia. «Et cela pour des salaires qui se situent à la limite des bas salaires. En effet, le succès de Migros repose avant tout sur le dur travail de ses collaboratrices et de ses collaborateurs. Ces bons résultats doivent aussi leur profiter et pas seulement à la clientèle.» Le numéro un du commerce de détail a en effet annoncé une diminution de prix pour quelque 450 produits.

Unia et ses membres demandent que les salaires réels et minimums soient augmentés. Ils exigent aussi une hausse des effectifs et que le processus de restructuration annoncé ne s’accompagne pas d’une nouvelle densification du travail et de licenciements. Par ailleurs, ils déplorent que de moins en moins d’employés soient soumis à la Convention collective nationale du Groupe Migros, comme le personnel de Migros Online et de Digitec Galaxus par exemple. «Les nombreux membres d’Unia ne comprennent pas pourquoi leur employeur refuse le dialogue avec le plus grand syndicat des services. Ils exigent depuis des années un partenariat social large et représentatif pour le personnel de vente, de la restauration, de l’industrie et de la logistique ainsi que son inclusion dans la CCT et demandent donc que Migros ouvre le dialogue avec le syndicat», indique ce dernier dans un communiqué. Par ailleurs, un coup dur supplémentaire avait frappé en fin d’année dernière quelque 50000 collaboratrices et collaborateurs qui verront progressivement, dès 2025, leur droit à la retraite passer de 64 à 65 ans. Anne Rubin précise: «Cette mesure représente une dégradation des derniers avantages dans les prestations sociales octroyées jusqu’ici aux employés, sachant que les salaires restent très bas».

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