Les maçons bernois battent le pavé
Les travailleurs de la ville de Berne, de Bienne/Soleure et de l’Oberland bernois ont manifesté ensemble dans la capitale.
Environ 800 travailleurs de la construction ont manifesté le 31 octobre dans la capitale pour montrer leur détermination à tenir tête aux patrons de la branche.
Après une démonstration de force au Tessin, la vague de protestation nationale dans la construction a atteint Berne le 31 octobre, où environ 800 travailleurs de la ville de Berne, de Bienne/Soleure et de l’Oberland bernois ont manifesté ensemble dans la capitale.
Réunis sur la Waisenhausplatz, ils ont clairement voté en faveur de la poursuite de la lutte si aucune solution n’est trouvée aux problèmes existants dans la construction d’ici à la fin de l’année. Á la suite de leur rassemblement, les travailleurs ont bruyamment défilé à travers le centre de Berne pour crier leur colère et leur détermination.
La grogne est loin d’être terminée. Une grosse mobilisation est attendue en Suisse romande les 3 et 4 novembre prochains, mais aussi le 7 novembre dans le nord-ouest de la Suisse et le 14 novembre à Zurich et dans d’autres contrées de Suisse alémanique.
Pour bref rappel, la Convention nationale expire à la fin de l’année et doit être renégociée. Faute d’accord d’ici là, la construction risque, pour la première fois depuis plus de dix ans, une situation de vide conventionnel. «Les travailleurs de la construction répondent ainsi à l’intransigeance de la direction de la Société suisse des entrepreneurs, réagit Unia dans un communiqué de presse. À l’heure où un maçon sur deux quitte la branche, la SSE refuse aux travailleurs de la construction des horaires de travail compatibles avec une vie de famille.»
Les revendications des travailleurs de la construction sont claires. Ils exigent le paiement intégral des temps de déplacement jusqu’au chantier, une pause du matin payée, des journées de travail plus courtes et la compensation du renchérissement garantie pour préserver le pouvoir d’achat.