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La population valaisanne appelée à manifester à Berne et Sion

Entouré de Serge Aymon et Francine Zufferey, responsables, respectivement, des secteurs du bâtiment et du tertiaire d’Unia Valais, le secrétaire régional Blaise Carron a plaidé devant les médias l’urgence d’augmenter les salaires.
© Thierry Porchet

Entouré de Serge Aymon et Francine Zufferey, responsables, respectivement, des secteurs du bâtiment et du tertiaire d’Unia Valais, le secrétaire régional Blaise Carron a plaidé devant les médias l’urgence d’augmenter les salaires.

Face à la perte importante de leur pouvoir d’achat, les travailleurs et travailleuses du Vieux-Pays sont invités à descendre dans la rue à Berne le 21 septembre, mais aussi le 16 novembre à Sion.

L’année dernière, les travailleurs et travailleuses du Valais formaient le plus gros tronçon d'Unia lors de la grande manifestation salariale de l’automne à Berne. Un an après, ils sont prêts à remettre ça. Lors d’une conférence de presse le 11 septembre, Unia Valais s’est exprimé sur l’urgence d’augmenter tous les salaires. «Sur les trois dernières années, aucun salarié valaisan de quelque corps de métier que ce soit n’a pu maintenir son pouvoir d’achat, a dénoncé Blaise Carron, secrétaire régional. En effet, en ne compensant pas intégralement le renchérissement, les employeurs valaisans ont dévalorisé les salaires de leur personnel.»

Autre phénomène qui contribue à la paupérisation des salariés valaisans, les employeurs ne redistribuent pas les augmentations de productivité. «Par l’intensification du travail, la productivité augmente en moyenne de 1% dans l’économie suisse. Sans une augmentation des salaires réels de 1% chaque année, les salariés se font spolier de leur part de l’augmentation de la productivité», souligne Unia Valais dans un communiqué.

Revendications

En vue des négociations salariales à venir, le syndicat exige tout d’abord une augmentation des salaires effectifs et minimums de l’ordre de 5% pour toutes et tous, mais des salaires minimums adéquats, à savoir pas de salaires inférieurs à 4500 francs, et au moins 5000 francs pour les personnes au bénéfice d’un apprentissage. Enfin, le syndicat plaide en faveur d’une revalorisation salariale dans les secteurs à bas salaires, qui sont souvent des secteurs occupés majoritairement par des femmes.

«Pour obtenir leur dû, les salariés doivent utiliser le seul outil efficace à leur disposition, à savoir la lutte collective et la mobilisation», insiste Unia. C’est pourquoi, afin de démontrer leur détermination à obtenir de justes et nécessaires augmentations salariales lors des négociations de cet automne, les salariés valaisans vont de nouveau se mobiliser demain à Berne, et plus massivement encore lors d’une manifestation cantonale pour les salaires organisée par le syndicat le 16 novembre à Sion.

Les salaires des apprentis à la traîne

En parallèle, Unia entreprendra des démarches auprès des associations professionnelles et des autorités cantonales afin que les salaires des apprentis soient enfin revalorisés, a informé Blaise Carron, qui rappelle qu’une enquête de terrain menée auprès des apprentis des différents centres professionnels du canton avait mis en lumière des salaires largement insuffisants. «Rien d’étonnant, puisque leurs salaires n’ont pas été augmentés depuis dix ans au moins», regrette le responsable syndical.

Pour revaloriser l’apprentissage, Unia demande des salaires entre 1100 et 3000 francs dans l’artisanat et l’industrie et de 900 à 2650 francs dans le tertiaire. «Ces nécessaires et impératives revalorisations doivent s’accompagner par l’extension systématique des conventions collectives de travail aux apprentis appartenant à un corps de métier au bénéfice d’une CCT», exige Unia.

Vidéo de Thierry Porchet

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