Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Chiffre d’affaires record, mais à quel prix pour le personnel?

Magasin Migros.
© Pierre Noverraz / Archives

Unia demande des améliorations concrètes pour le personnel du géant orange.

Le 17 janvier, Migros a dévoilé son chiffre d’affaires 2024 le qualifiant ainsi «en nette augmentation par rapport à un exercice précédent pourtant déjà très bon». Les mots du géant orange en disent long sur sa satisfaction. Le montant? 32,5 milliards de francs, en hausse de 1,6%. Un résultat record qui contraste avec les 1500 suppressions de postes annoncés, et d’autres à venir, par le leader du commerce de détail depuis une année. «Avec une telle croissance des ventes, les annonces de licenciements massifs paraissent d’autant plus indécentes», déclare Unia dans un communiqué. 
Le syndicat précise que «les conditions de travail se dégradent aussi de manière inquiétante dans les magasins: pressions, particulièrement sur le personnel plus âgé; densification du travail; objectifs intenables pour les employés». Unia demande donc à Migros de renoncer aux licenciements, de mettre fin aux pressions sur les employés et d’accepter un véritable dialogue social.
Cent ans après la création de Migros, que sont devenues les valeurs de coopération, de solidarité et de responsabilité sociale dont s’est toujours targué le géant orange? «Ces principes ont été mis de côté au profit d’une expansion rapide et désordonnée du groupe. Ce sont maintenant les employés licenciés ou mis sous pression qui paient ces erreurs stratégiques», explique Leena Schmitter, coresponsable du commerce de détail chez Unia.
A l’occasion de son centenaire, Migros transforme son nom en «Merci» pour remercier sa clientèle et le personnel. Or, Unia attend plus qu’un simple remerciement. «A la place de ces actions marketing, nous souhaitons la mise en place d’améliorations concrètes pour le personnel», explique Anne Rubin, coresponsable du commerce de détail chez Unia. Soit: renoncer aux licenciements; accompagner plus activement les employés licenciés en leur trouvant des emplois équivalents au sein de Migros; réduire les pressions à la production et la densification du travail pour protéger la santé des employés, en particulier celle des plus âgés; augmenter les salaires. Le syndicat demande également d’ouvrir «un réel dialogue social avec tous les représentants légitimes des employés pour un véritable partenariat social chez le plus grand employeur privé de Suisse». Et de souligner: «Migros doit accepter que ses salariés s’organisent avec les syndicats de leur choix.» 

Pour aller plus loin

Valais: Non à des journées à rallonge dans la vente

Une vaste alliance a lancé la campagne pour la votation du 3 mars sur les heures d’ouverture des commerces. De gauche à droite: Gwénolé Blanchet, député-suppléant les Verts; Jacqueline Lavanchy, POP Valais; Marcel Bayard, président du SCIV; Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais; Sarah Constantin, Parti socialiste valaisan; Francine Zufferey, présidente de l’Union syndicale valaisanne; et Maxime Collombin d’Entremont Autrement.

Le 3 mars, la population valaisanne votera sur un élargissement des horaires d’ouverture des magasins. Syndicats et partis de gauche s’y opposent. Arguments

Risque de dérégulation dans la vente

Les villes comptant plus de 60000 habitants et dans lesquelles la part des clients étrangers dans le total des nuitées hôtelières est d’au moins 50% seraient concernées. Autrement dit, certains quartiers de Genève (photo), Berne, Lausanne, Zurich, Bâle, Lucerne ou encore Lugano.

Le Conseil fédéral souhaite rendre possible le travail du dimanche dans les quartiers touristiques des grandes villes. Unia s’oppose à toute nouvelle dérégulation et dénonce un processus antidémocratique

Les bas salaires n’ont jamais autant augmenté chez Coop

Ces augmentations salariales constituent un jalon important afin de relever pas à pas les revenus du segment des bas salaires dans le secteur de la vente.

Les collaborateurs et les collaboratrices Coop reçoivent la compensation complète du renchérissement et des salaires minimums plus élevés. Une victoire pour les syndicats

«Cette révision est une diablerie incarnée»

Il y a trois ans, Unia se battait contre l’ouverture d’une grande surface le dimanche 24 décembre à Monthey. Aujourd’hui, le syndicat s’insurge contre le projet de révision de la Loi cantonale qui ouvrirait les vannes aux extensions des horaires.

Unia s’oppose fermement à la modification de la loi valaisanne sur l’ouverture des magasins qui, entre autres, autoriserait les commerces à fermer à 20h