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Recours contre l’ouverture du dimanche 21 décembre

vente genève
© Thierry Porchet

Le ton monte dans la vente à Genève. Le 10 décembre, les syndicats Unia et SIT, soutenus par le Comité référendaire contre la modification de la LHOM (Loi sur les heures d’ouverture des magasins), ont déposé un recours devant la Chambre administrative contre la décision de l’Office cantonal de l’inspection et des relations de travail (OCIRT) autorisant l’ouverture des magasins le dimanche 21 décembre 2025. Ils estiment dans un communiqué de presse commun que l’autorité cantonale «outrepasse ses prérogatives en se substituant au législateur et au peuple souverain» et interprète «de façon abusive une décision du Tribunal fédéral».

Pour les syndicats, cette décision remet en cause la protection de la santé et des conditions de travail des employés, en particulier dans le commerce de détail, un secteur majoritairement féminin déjà confronté à des horaires étendus, des bas salaires et une forte précarité. La dérégulation du repos dominical affecte également de nombreux métiers périphériques, tels que la livraison, le nettoyage ou la sécurité.

Unia et le Sit rappellent que l’OCIRT a autorisé cette ouverture dominicale malgré l’absence de convention collective de travail étendue, condition sine qua none du compromis adopté par le peuple en 2016 et confirmé lors des débats ultérieurs. Ils dénoncent ainsi une «réécriture illégitime» de la LHOM, portant atteinte «à la séparation des pouvoirs et aux droits politiques des citoyens genevois».

Le recours demande l’annulation de la décision de l’OCIRT et l’interdiction d’employer du personnel sans autorisation le dimanche 21 décembre 2025. En parallèle, la gauche genevoise a déposé un projet de loi visant à clarifier le cadre légal avant la votation populaire prévue en 2026 sur la modification de la LHOM. 

Pour aller plus loin

Valais: Non à des journées à rallonge dans la vente

Une vaste alliance a lancé la campagne pour la votation du 3 mars sur les heures d’ouverture des commerces. De gauche à droite: Gwénolé Blanchet, député-suppléant les Verts; Jacqueline Lavanchy, POP Valais; Marcel Bayard, président du SCIV; Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais; Sarah Constantin, Parti socialiste valaisan; Francine Zufferey, présidente de l’Union syndicale valaisanne; et Maxime Collombin d’Entremont Autrement.

Le 3 mars, la population valaisanne votera sur un élargissement des horaires d’ouverture des magasins. Syndicats et partis de gauche s’y opposent. Arguments

Pas de CCT de la vente en vue à Fribourg

Le personnel de vente du canton de Fribourg attend une convention collective de travail digne de ce nom depuis des années. L’association des commerces indépendants ayant claqué la porte des pourparlers, la médiation a été abandonnée.

Le conseiller d’Etat en charge de l’Economie, Olivier Curty, met fin officiellement à la médiation entre les partenaires sociaux

Risque de dérégulation dans la vente

Les villes comptant plus de 60000 habitants et dans lesquelles la part des clients étrangers dans le total des nuitées hôtelières est d’au moins 50% seraient concernées. Autrement dit, certains quartiers de Genève (photo), Berne, Lausanne, Zurich, Bâle, Lucerne ou encore Lugano.

Le Conseil fédéral souhaite rendre possible le travail du dimanche dans les quartiers touristiques des grandes villes. Unia s’oppose à toute nouvelle dérégulation et dénonce un processus antidémocratique

Les bas salaires n’ont jamais autant augmenté chez Coop

Ces augmentations salariales constituent un jalon important afin de relever pas à pas les revenus du segment des bas salaires dans le secteur de la vente.

Les collaborateurs et les collaboratrices Coop reçoivent la compensation complète du renchérissement et des salaires minimums plus élevés. Une victoire pour les syndicats