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La fonction publique vaudoise en grève

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© Olivier Vogelsang

La fonction publique vaudoise s’est mobilisée massivement ce mardi 18 novembre. Une journée de grève et des actions se sont déroulées dans les écoles, les gymnases, l’université, les hôpitaux, les structures sociales, la police, l’Evam, ou encore les milieux d'accueil de la petite enfance. Des actions symboliques ont eu lieu également dans les secteurs parapublics, notamment dans les hôpitaux régionaux et dans les EMS. Les accueillantes en milieu familial ont publié une lettre ouverte au Conseil d'Etat et au Grand conseil vaudois pour rappeler l'importance de leur métier, pourtant si mal payé.

En fin d’après-midi, plus de 20000 personnes se sont réunies à Montbenon, soutenues par les syndicats SSP, Sud et FSF. Soit plusieurs milliers de plus que lors de la première manifestation du 2 octobre. Brandissant pancartes et banderoles, elles se sont rendues jusque sur la place du Château. 

Pour rappel, face à son déficit budgétaire, le gouvernement vaudois prévoit des économies de 305 millions de francs, essentiellement dans la santé, le social et l'éducation. Une contribution de crise est imposée aux salariés, à hauteur de 0,7% des salaires (à partir de la classe 5).

Répartir les sacrifices

«Si un effort collectif doit être consenti, il doit d’abord venir de celles et ceux qui en ont les moyens: les contribuables les plus fortunés du canton. La solidarité ne peut pas être à sens unique, et la justice sociale exige que les sacrifices soient équitablement répartis», demande une motion des députés de gauche. Ceux-ci rappellent de surcroît que la mauvaise application du bouclier fiscal a permis aux plus riches «de réduire indûment leur charge fiscale» pour un montant estimé de 40 à 80 millions de francs par année. «Ce sont donc des centaines de millions qui ont échappé aux caisses publiques, privant la collectivité de ressources essentielles.» 

Pour 2026, le parti socialiste, les Verts, Ensemble à gauche et le POP estiment donc «juste et nécessaire que les plus aisés fassent, eux aussi, leur part». Ils rappellent dans une lettre de soutien à la mobilisation que «les services publics constituent le cœur battant de notre société. Ils garantissent l’égalité d’accès aux droits, la cohésion sociale et la qualité de vie de toutes et tous.» 

Sans réponse du Conseil d’Etat à ces revendications, la fonction publique, soutenue par les syndicats, annonce déjà être prête à se mobiliser le 25 et le 26 novembre prochains. 

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