Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Lettre ouverte au principal actionnaire de Swiss Steel

Manifestants avec des drapeaux d'Unia
© Stefan Wermuth

Le 7 décembre, des centaines de personnes ont manifesté à Emmenbrücke, dans le canton de Lucerne, pour demander l'abandon des licenciements prévus dans l'aciérie Steeltec.

Les salariés de l’aciérie d’Emmenbrücke estiment qu’avec le soutien financier proposé à la sidérurgie suisse, les suppressions de postes prévues doivent être annulées.

Alors que l’aciérie de Stahl Gerlafingen, à Soleure, a suspendu les suppressions de postes qu’elle envisageait, chez Steeltec, à Lucerne, on campe sur ses positions. L’usine d’Emmenbrücke, propriété du groupe Swiss Steel, prévoit toujours de biffer 130 postes et de licencier une cinquantaine de personnes. Et ce malgré le soutien voté en fin d’année aux Chambres fédérales, qui ont approuvé une réduction temporaire des taxes d'utilisation du réseau électrique pour l'industrie de l'acier et de l'aluminium. Pour Steeltec, ces aides de la Confédération et du Canton de Lucerne se monteraient à 25 millions de francs sur quatre ans.

Licenciements évitables
Le 17 janvier, le personnel de l’aciérie a donc écrit une lettre ouverte à l’actionnaire majoritaire de Swiss Steel, Martin Haefner, pour qu’il intervienne auprès de la direction afin qu’elle change son fusil d’épaule. Dans ce texte, les salariés et les salariées regrettent que les propositions des commissions du personnel et des syndicats aient été ignorées. Ils soulignent que le plan social en vigueur prévoit explicitement un recours aux départs à la retraite anticipée, ce qui, avec les fluctuations naturelles, permettrait de réduire les effectifs sans procéder à des licenciements. Les employés souhaitent également que Swiss Steel dépose rapidement une demande pour bénéficier de l’allègement des taxes électriques. Enfin, ils invitent Martin Haefner à venir d’urgence les rencontrer afin de lui expliquer leurs propositions.

L’industrie suisse de l’acier traverse depuis bientôt une année une crise conjoncturelle qui a amené les deux dernières aciéries du pays à annoncer des plans de restructurations débouchant sur des centaines de suppressions d’emplois. En fin d’année dernière, des manifestations ont eu lieu pour mobiliser l’opinion publique et des pétitions ont été signées. Un appel, lancé par Unia pour demander à Swiss Steel de renoncer aux licenciements, peut être signé en ligne

Pour aller plus loin

Novartis veut biffer 550 emplois

novartis

Malgré d’excellents résultats, le géant pharmaceutique arrête la production de comprimés à Stein, en Argovie. Unia exige que des solutions alternatives soient trouvées.

«Fenaco pourrait et devrait faire mieux»

Argriculteur

Unia et Syna n’ont pas trouvé de terrain d’entente avec la coopérative agroalimentaire en matière de négociations salariales. Et qualifient l’augmentation salariale décidée d’insuffisante.

Victoire pour le site métallurgique de Gerlafingen

Ouvriers le poing levé

Le canton de Soleure a voté une contribution de 4,6 millions de francs, condition pour débloquer l’aide de la Confédération de 9,2 millions. La production et les emplois sont préservés.

Syngenta appelé à passer à la caisse

Usine Syngenta à Monthey.

Donnant raison à Unia, l’Office valaisan de conciliation propose à Syngenta d’octroyer le plein renchérissement de 3 % sur les salaires individuels du personnel soumis à la CCT, et lui inflige deux amendes.