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Les employés de Novartis haussent le ton

Stein
@ Manu Friederich

Le 12 décembre, une centaine d’employés ont manifesté contre la suppression de plus de 700 postes à Stein, en Argovie. Les syndicats exhortent les autorités à intervenir.

La colère monte chez les salariés de Novartis, à Stein. Après l’annonce de la suppression de la moitié des effectifs du site argovien, une centaine d’entre eux a manifesté le 12 décembre pour s’opposer à ces licenciements.
Soutenus par les syndicats Unia et Syna, ils se sont rassemblés devant le bâtiment pour exiger du géant pharmaceutique qu’il renonce à ce plan de restructuration et qu’il s’engage clairement pour le maintien de la production en Suisse.
Pour rappel, alors que Novartis affiche des bénéfices en progression de 25 % au dernier trimestre et qu’il prévoit d’investir quelque 23 milliards de dollars aux États-Unis, plus de 700 postes sont menacés en Suisse. Une décision jugée incompréhensible par les employés, qui estiment que supprimer des emplois dans un contexte financier si favorable relève d’«un choix politique inacceptable».

Renvoi à l’expéditeur
«Il est particulièrement irrespectueux de la part de Novartis d'annoncer ces suppressions d'emplois juste avant Noël», dénoncent Unia et Syna dans un communiqué de presse. Les manifestants ont symboliquement retourné à leur employeur ce qu’ils considèrent comme un «cadeau indésirable», à savoir l’annonce brutale des suppressions de postes. 
Les syndicats ont rappelé que l’entreprise devait non seulement conserver le site de production, mais aussi réaffirmer son engagement envers la place industrielle suisse, essentielle pour l’emploi et le savoir-faire national.
Dans le cadre de la procédure de consultation actuellement menée, Unia et Syna affirment vouloir tout mettre en œuvre, avec les employés, pour préserver l’intégralité des postes menacés. Des alternatives sont en préparation et seront proposées à la direction.
Une pétition publique*, lancée récemment, pour soutenir ces revendications, continue de recueillir des signatures. Parallèlement, les syndicats et le personnel appellent les autorités politiques à intervenir auprès de Novartis pour empêcher cette suppression massive d’emplois.

*La pétition est à signer ici 

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