Les syndicats lancent une pétition
Dix jours après cette annonce, Unia et Syna, soutenus par les salariés de Novartis, ont lancé une pétition* en ligne afin de s’opposer au vaste plan de suppressions d’emplois annoncé sur le site argovien. Des coupes «sans raison valable» selon les syndicats, qui fragilisent un site industriel comptant aujourd’hui près de 1400 emplois.
Dans un nouveau communiqué de presse diffusé le 8 décembre, ils jugent par ailleurs «inacceptable» les choix stratégiques du groupe qui privilégie le développement industriel à l’étranger au détriment de la Suisse, en investissant plus de 18 milliards de francs dans un nouveau centre de production en Caroline du Nord, aux États-Unis.
Unia et Syna insistent sur l’importance stratégique d’une production pharmaceutique nationale. «La crise du Covid a montré à quel point il est important d'avoir une capacité de production de médicaments locale. Avec sa politique de réduction de postes, Novartis met aussi en danger l'approvisionnement de la Suisse en biens stratégiquement importants. Il est essentiel que la Suisse continue à produire des comprimés et des gélules et que Novartis n'investisse pas uniquement dans des thérapies hautement spécialisées.»
Dans ce contexte, la pétition demande à Novartis de renoncer aux licenciements, de maintenir le site de Stein et de s’engager clairement pour l’avenir industriel de la Suisse. Une action de protestation est prévue devant l’entreprise ce vendredi 12 décembre afin de renforcer la mobilisation. MT
*Signez la pétition ici