Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les professionnels des soins de santé bientôt dans la rue

Lits d'hôpital
@DR

Le secteur de la santé réclame la mise en pratique du vote populaire de 2021 pour des soins infirmiers forts. 

Face aux réponses inadéquates du Conseil fédéral, la branche fera entendre sa voix le 22 novembre prochain à Berne.

C’est une question qui commence à dater et à laquelle des milliers de professionnels de la santé attendent une réponse concrète et crédible. En novembre 2021, le peuple suisse disait à une large majorité (61% des votants) oui à des soins infirmiers forts. Avec l’adoption de l’initiative populaire, une perspective nouvelle s’ouvrait pour tout un secteur sous pression; des solutions pouvaient être envisagées face à la pénurie de personnel et à la conséquente dégradation de la qualité des prestations fournies. Le nouvel article constitutionnel, le 117b, prévoit en effet que la Confédération et les cantons garantissent un nombre suffisant de soignantes et soignants dans les établissements et qu’une règlementation contraignante régisse les conditions de travail dans la branche. Ce saut qualitatif devant se faire par un investissement massif dans le domaine de la formation de nouveaux professionnels, durant huit ans, à hauteur maximale d’un milliard de francs.

Départs en cascade
Alors que le Parlement a approuvé en décembre 2022 le plan d’encouragement à la formation, une vaste plateforme constituée notamment par des syndicats – dont Unia –, des associations d’employeurs et de professionnels, dénonce aujourd’hui le projet de loi du Conseil fédéral (débattu désormais dans les commissions parlementaires) qui apporte des réponses jugées largement insuffisantes. «Ce projet de loi en discussion manque, pour l'instant, de tout: il ne comprend pas de prescriptions pour des dotations minimales, aucune incitation pour un financement suffisant, et quant aux «meilleures» conditions de travail attendues, les dispositions de ladite loi ne sont que du vent», relèvent les acteurs de la santé. Qui réclament la mise en application de l'initiative conforme à la volonté de celles et ceux qui travaillent au contact des patients et des résidents. Un appel à manifester est ainsi lancé: rendez-vous le samedi 22 novembre prochain sur la Place fédérale à Berne, dès 14h15. 

Unia, avec ses partenaires de lutte, a déjà exprimé dans un passé récent son inquiétude quant à l’état du secteur des soins. Une déclaration mentionnait la dégradation des conditions de travail, en particulier suite de la pandémie de Covid-19, qui a généré des arrêts maladie et des départs en cascade. Elle évoquait également le vieillissement de la société, qui engendrera à court et moyen terme des besoins grandissants. Pour y répondre, il faudra non seulement financer la formation mais rendre également plus attractifs les métiers liés aux soins, à travers une valorisation des salaires et des indemnités. 

Pour aller plus loin

En Valais, une initiative veut freiner l’explosion des primes d’assurance-maladie

Gens assis autour d'une table lors d'une conférence de presse

La gauche et les syndicats lancent la récolte de signatures pour limiter les primes à 10% du revenu.

«Schmidheiny savait mais ne s'est pas arrêté: il mérite la prison à vie»

eternit

Dans le procès Eternit bis devant la Cour d'appel de Turin, l'accusation réitère sa demande de condamnation du milliardaire suisse pour homicide volontaire.

«Les promesses faites devront être respectées!»

Après la victoire d’EFAS dans les urnes, Unia appelle à une répartition des coûts socialement viable et équitable. Véronique Polito, vice-présidente d’Unia, répond à nos questions.

Amiante: du diagnostic à la mise en œuvre des mesures

désavantage

Début novembre, la Suva a organisé une formation en ligne sur le désamiantage. Ses experts ont rappelé notamment que tous les bâtiments construits avant 1990 peuvent renfermer de l...