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Voie ouverte pour de nouvelles négociations

Employée de l'hôtellerie.
© Thierry Porchet

La Convention collective nationale de travail de l’hôtellerie-restauration renouvelée devrait entrer en vigueur et 2028 et concerne 250 000 salairiés.

Les partenaires sociaux de l’hôtellerie-restauration vont rouvrir les pourparlers sur la Convention nationale de la branche et se sont mis d’accord sur une hausse des salaires minimums.

Fin de l’immobilisme dans le domaine de l’hôtellerie-restauration. Après des années de blocage, les partenaires sociaux ont convenu, le 8 mai, de renégocier la Convention collective nationale de la branche (CCNT). La discussion débutera le quatrième trimestre de l’année. «Le processus sera long. Il ne s’est rien passé depuis huit ans à l’exception de quelques changements dans les salaires ou d’éléments de détails. Mais je l’appréhende avec optimisme», commente Mauro Moretto, coresponsable du secteur tertiaire d’Unia. Pour mémoire, GastroSuisse avait interrompu en 2019 les discussions sur le renouvellement de cet accord, fâché par la question des salaires minimums cantonaux. En mars dernier, et après l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante, l’association patronale avait annoncé dans un communiqué de presse être disposée à revenir à la table des pourparlers. 

Premier pas
Afin de pouvoir se consacrer pleinement aux négociations, les syndicats Unia, Hotel & Gastro Union et Syna d’une part, et les associations patronales GastroSuisse, HotellerieSuisse et Swiss Catering Association d’autre part, se sont mis d’accord sur les salaires minimums pour les années 2026 et 2027. Ces derniers seront augmentés en fonction du renchérissement au coût de la vie, calculé sur la base des prévisions du Seco en septembre. Si cette étape préalable représente un premier pas, elle s’inscrit clairement dans un dynamique plus large. «Il s’agit maintenant de se concentrer sur la nouvelle CCNT qui devrait entrer en vigueur en 2028 et sur sa déclaration de force obligatoire», ajoute le syndicaliste tout en soulignant, satisfait, l’engagement pris par les patrons d’entrer en matière lors des futurs pourparlers sur la valorisation de l’expérience en matière de rémunérations minimales et sur leur adaptation automatique à l’inflation.

Revendications à définir
Les revendications des employés doivent elles encore être définies et priorisées. Dans ce sens, Unia a lancé un sondage* et invite les travailleuses et travailleurs à se prononcer sur les requêtes qu’ils jugent les plus importantes: adaptation annuelle des salaires, travail sur appel, suppléments pour le dimanche, mesures contre le harcèlement sexuel, etc. 
Notons enfin que les décisions prises par les partenaires sociaux sur la renégociation de la CCNT et sur l’évolution des salaires minimaux doivent encore être approuvées par les instances compétentes des parties contractantes. Les délégués d’Unia se prononceront le 23 juin, lors de leur conférence de branche. 
250 000 employés sont couverts par la CCNT.

*https://unia.ch/fr/professions-branches/hotellerie-restauration/revendications-ccnt 

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