Avec l’Association du commerce jurassien, les employeurs se dotent d’une représentation cantonale
«Enfin! Depuis le temps qu’on l’attendait!» Responsable du secteur tertiaire d’Unia Transjurane, Marie-Hélène Thies se réjouit de l’annonce de la création de l’Association du commerce jurassien. Il manquait aux commerçants du Jura, organisés jusqu’à présent sur les plans communal et régional seulement, une représentation cantonale. C’est chose faite depuis le 28 août. Sont d’ores et déjà membres de la nouvelle association, l’Union des commerçants de Delémont, l’Union du commerce d’Ajoie et du Clos du Doubs, ainsi que la Fédération des entreprises romandes de l’arc Jurassien. «Nous n’avions jamais personne avec qui discuter, en particulier aucun interlocuteur pour parler d’une Convention collective de travail (CCT). C’est un premier pas en ce sens», explique la secrétaire syndicale. Dans le canton du Jura, le commerce de détail, qui dénombre plus de 2000 salariés, bénéficie depuis 2014 d’un Contrat-type de travail (CTT), qui fixe les salaires minimaux. Ce CTT s’applique à quelque 300 commerces dépourvus d’une CCT, contrairement à Coop ou Migros. «Le CTT empêche le dumping salarial, c’est mieux que rien, mais ça s’arrête là. Une CCT, par contre, peut porter sur l’ensemble des conditions d’embauche et de travail. Le CTT est édicté par le gouvernement, alors que la CCT repose sur le partenariat, la consultation des travailleurs et la négociation avec les employeurs. La différence est très importante.» Marie-Hélène Thies compte bien signer un jour cette CCT. Maintenant que les employeurs s’organisent, la prochaine étape est de réunir un quorum de travailleurs. «Nous allons démarrer une campagne auprès des salariés prochainement», assure-t-elle.
Le géant orange a annoncé la fermeture de «Do it+Garden», faute de repreneur, menaçant des centaines d’emplois. Unia et le personnel, sous le choc, exigent des garanties.
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Unia Fribourg récolte des signatures pour une convention collective de travail cantonale dans le commerce de détail. Le syndicat appelle les petits commerçants à négocier.
Alors que le projet d’ouvrir les magasins un dimanche par mois va de l’avant, des vendeuses rejettent la proposition et dénoncent des conditions de travail déjà difficiles.