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Soixante ans plus tard, la tragédie de Mattmark hante toujours les esprits

Eboulement de rochers, tragédie du Mattmark
© Philippe Schmid / Médiathèque Valais

Photo d’époque documentant la dévastation provoquée par l’éboulement de rochers et de masses glacières sur le plateau de Mattmark.

Une exposition à Sion commémore la catastrophe et ses 88 victimes. Elle alerte également sur ses causes, qu’il faut éviter à tout prix aujourd’hui.

Elle porte sur elle une étiquette aux allures de lourd fardeau: la catastrophe de Mattmark reste à ce jour le plus gros drame de l’histoire moderne en Suisse. On prononce le nom de ces lieux – qui renvoient à la vallée de Saas, dans le Haut-Valais – et on pense immanquablement aux 88 personnes qui, en 1965, ont laissé leurs vies dans ces contrées montagneuses. Autant d’ouvriers aux origines disparates: 56 Italiens, 23 Suisses, 4 Espagnols, 2 Allemands, 2 Autrichiens et un apatride. Tous sont au cœur d’un hommage rendu soixante ans après les événements, qu’on pourra suivre à Sion, dans le hall de l’Ecole professionnelle commerciale et artisanale (EPCA). C’est ici que se déploie jusqu’au 15 avril une riche exposition («Une tragédie dans la montagne») qui présente des documents originaux accompagnés d’éléments photographiques et d’archives de presse de l’époque. Une commémoration soutenue par Unia, promue et parrainée par l’Ambassade d’Italie à Berne, par le Consulat général de Genève ainsi que par le Conseil d’Etat du Canton du Valais. 
En la parcourant, on retrouvera les traces profondes qu’a laissées dans les esprits cette journée du 30 août 1965. A l’époque, des dizaines d’ouvriers travaillaient à la construction d’un barrage dans la large plaine de Mattmark, située en contrebas du glacier de l’Allalin. Le terrain était connu depuis toujours pour son instabilité, pour les caprices d’un glacier qui ne cessait de grincer et de bouger au gré des variations de température. Autant dire qu’une ombre menaçante surplombait le chantier dès le jour de son ouverture. Et la menace a fini, hélas, par se concrétiser: le bout de l’Allalin rompt à 17h15 et les séracs s’effondrent aussi vite. En quelques dizaines de secondes, l’éboulement de roches et de masses glaciaires dévaste le chantier et sème la mort sur son passage. Durant les mois et les années qui ont suivi, a pris forme une progressive conscientisation des conditions de travail des migrants qui bâtissaient alors la Suisse. 
Ce lent mouvement, qui touche aux questions de la sécurité sur les lieux de travail, ne s’est jamais arrêté depuis. La preuve par cet espace de l’exposition de Sion dédié à la prévention des accidents sur les chantiers, qui voit la participation de la Suva. 

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