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Plan social en discussion chez Samvaz

Employés de Samvaz SA lors du débrayage.
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Le 25 juin, le personnel du département bois de Samvaz SA, à Châtel-Saint-Denis, a fait une pause prolongée pour demander à la direction de venir à la table des négociations. L'action a porté ses fruits.

Après le débrayage du 25 juin, concernant la fermeture annoncée de cette usine de Châtel-Saint-Denis, la direction a accepté de négocier.

Le débrayage a porté ses fruits. Alors que le dialogue était au point mort depuis l'annonce de la fermeture de l’usine de Samvaz SA, à Châtel-Saint-Denis (FR), la direction de cette entreprise spécialisée dans l'usinage du métal et du bois a finalement accepté de venir à la table des négociations. Celles-ci ont commencé le 30 juin. Le 25 juin, les 33 employés et employées du département bois, dont les postes vont être supprimés, avaient fait une pause prolongée de 9h à midi, avec le soutien d’Unia Fribourg.

Lors d’une séance avec la direction, Yannick Ferrari, membre de la direction régionale du syndicat, lui a transmis les revendications du personnel. Comme indiqué dans un communiqué le jour du débrayage, il s'agit de négocier un plan social équitable, celui qu’avait proposé unilatéralement la direction n'étant pas jugé satisfaisant. Une nouvelle proposition de cette dernière est attendue au plus tard le 10 juillet.

Vingt ans d'arriérés réclamés

Les travailleurs et les travailleuses réclament aussi le versement d’arriérés de salaires. Car, selon Unia, pendant plus de vingt ans, Samvaz SA aurait payé ses employés en-dessous des salaires minimums prévus par la Convention collective de l’industrie du bois.

Le syndicat salue le courage et la dignité du personnel, qui a tenu bon malgré les pressions de la direction, laquelle avait laissé planer dans les médias la menace de licenciements immédiats. Il souligne également la solidarité exprimée par les employés du département métal de Samvaz SA, qui ne sont pourtant pas concernés par cette fermeture d'usine.

Sur le fond, Unia conteste les difficultés financières liées à la concurrence étrangère dans le secteur du bois, qui ont été évoquées pour justifier la fermeture de l’usine, rappelant que l’entreprise se porte bien avec un chiffre d’affaires de près de 30 millions de francs. «Le personnel reste mobilisé et prêt à poursuivre ses actions si les négociations ne sont pas menées de manière sérieuse», affirmait le syndicat au moment d’entamer les discussions. 

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