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Pan de voile levé sur le racisme antimusulman

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© Olivier Vogelsang

Le racisme antimusulman et les préjugés s’expriment dans tous les domaines: travail, formation, éducation, apparence vestimentaire, etc.

Le racisme antimusulman est une réalité dans nos frontières comme en témoigne une récente étude mandatée par la Confédération. Points de repère.

Difficile de décrocher un entretien d’embauche quand on porte un nom à consonance musulmane ou d’être engagée si on se présente voilée à une postulation. Sur mandat du Service de lutte contre le racisme, le Centre Suisse islam et société de l’Université de Fribourg a dressé un état des lieux du racisme antimusulman en Suisse. Avec une conclusion claire: non seulement cette dérive est une réalité dans nos frontières, mais elle a tendance à s’accentuer. Un fléau nourri d’abord par des discours sur la surpopulation étrangère, puis par les attentats du 11 septembre 2001 et récemment par ceux du 7 octobre 2023 et l’escalade du conflit en Israël. Il s’avère ainsi, selon le rapport établi, que les personnes de confession musulmane, juste après celles étrangères, sont celles qui subissent la plus grande hostilité de la part de la population. 

Vécu et stratégies d’adaptation

Pour mieux comprendre les mécanismes des discriminations à l’œuvre, les chercheurs ont travaillé avec un large panel d’experts actifs dans des services spécialisés, d’autorités, de scientifiques ou encore de personnes musulmanes provenant de toutes les régions du pays. La problématique a été passée au crible de différents secteurs: dans les domaines du travail, de la formation et de l’éducation. L’apparence et en particulier le port du voile ou d’un survêtement, la liberté dans le domaine alimentaire, l’influence de la condition sociale sur les personnes racisées et sur les schémas de pensée racistes ont aussi été examinés. Plusieurs interlocutrices et interlocuteurs concernés par des traitements inégalitaires ont témoigné de leur vécu. Et des stratégies d’adaptation mises en place entre repli sur la communauté, négation ou évitement de la problématique, signalements d’incidents, mais «sans se faire remarquer», lutte frontale contre les stéréotypes et les discriminations ou encore sélection dans les conversations des éléments partagés ou non. 

La brochure se termine par une série de recommandations à l’intention des établissements de formation, des employeurs, des autorités et de la police, des milieux politiques, des médias, des centres de conseils aux organisations musulmanes et du monde de la recherche. Une approche globale dans tous les domaines où il faut agir. Du pain sur la planche en perspective. 

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