Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Nouvelle convention sur les rails

Le personnel de la restauration ferroviaire d’Elvetino profitera dès l’an prochain de meilleures conditions d’emploi, notamment en matière de salaires et d’horaires de travail.

Augmentation des salaires, baisse du temps de travail favorisant une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée: au terme de longues et intenses négociations – pas moins de dix rencontres, sans oublier les discussions entre les rondes – les syndicats Unia et SEV ont conclu avec Elvetino SA une nouvelle Convention collective de travail (CCT). Cet accord entrera en vigueur l’année prochaine pour une durée de quatre ans. Il amène différentes améliorations même si les organisations des travailleuses et des travailleurs n’ont pas obtenu, comme elles le souhaitaient, l’introduction de la semaine de cinq jours. «Nous sommes néanmoins parvenus à ce qu’elle passe de 6 jours à 5 jours et demi. Le nombre d’heures hebdomadaires a aussi été réduit à 41 heures contre 42 heures actuellement. Il y aura donc davantage de congés. D’autant plus que le dimanche sera aussi majoré de 10% en temps. C’est un premier pas en appelant d’autres», précise Mauro Moretto, coresponsable du secteur tertiaire d’Unia, notant qu’il aura fallu batailler dur pour obtenir ces changements. «Elvetino n’en voulait pas, arguant que l’entreprise, filiale des CFF, devait s’adapter aux horaires de la régie. Des explications qui ne nous ont pas convaincus.»

Un modèle salarial tenant compte des années de service

Dans les points positifs, le syndicaliste mentionne un nouveau modèle salarial, transparent, qui entraînera une hausse générale des rémunérations. Cette majoration se révèlera particulièrement importante pour deux tiers des 700 employés d’Elvetino. «L’augmentation pourra atteindre pour certains employés plus de 150 francs supplémentaires par mois, voire davantage, la nouvelle grille prenant rétroactivement en compte les années d’expérience.» Le salaire minimum passera par ailleurs de 4080 francs à 4110 francs fois 13 et sera indexé au coût de la vie.

En matière de protection contre les licenciements, les syndicats soulignent aussi quelques avancées concrétisées, pour les collaborateurs rencontrant des problèmes médicaux ou âgés, par une prolongation du délai de départ passant de trois à quatre mois. Ont aussi été négociées, en fonction des années d’ancienneté, des enveloppes destinées à financer des mesures de soutien à la recherche d’un emploi. Les contributions de formation seront par ailleurs également plus généreuses. Sans oublier des rabais sur les frais de déplacement et les consommations personnelles pendant le service.

Le SEV et Unia ont orienté les discussions avec la direction d’Elvetino sur la base des principales revendications du personnel définies après une enquête qu’ils ont menée au printemps 2022. «Nous avions un important cahier d’exigences à défendre et avons mis l’accent sur celles prioritaires. Au final, nous ne sommes pas entièrement satisfaits des résultats, mais nous comptons bien, sur la question du temps de travail, parvenir aux cinq jours réclamés par le personnel.» 

 

Pour aller plus loin

Les magasins Esprit laissent une centaine d’employés sur le carreau

Des employées et des employés des boutiques Esprit se sont retrouvés devant des portes closes le 26 mars dernier. A Lausanne, sur la devanture de la boutique de la rue de Bourg, des affichettes annoncent une fermeture temporaire…

Une vingtaine de boutiques ont été fermées du jour au lendemain, sans information préalable. Unia, sous le choc de cette faillite soudaine et violente, dénonce la manière de faire

Un chiffre d’affaires de 32 milliards pour Migros

Unia demande une augmentation des salaires.

Le géant orange se réjouit de son résultat. Dans un communiqué, il confirme un chiffre d’affaires de 32 milliards de francs en 2023, battant ainsi son record de 2022: «Migros fait...

Toujours pas d’augmentation chez CEVA Logistics

Pendant près d’une heure, le 14 septembre dernier à l’aube, l’équipe du matin de Ceva Logistics a protesté devant l’entreprise pour exiger l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail. Il s’agit pour la plupart de femmes, migrantes, déterminées à faire entendre leur voix.

Malgré ses promesses, l’entreprise soleuroise n’a pas honoré les 2% de hausse des salaires à ses 300 agents logistiques. Unia s’impatiente

La combativité du personnel de CEVA Logistics paie

Le 14 septembre dernier, à l’aube, les travailleuses de CEVA Logistics ont protesté devant l’entreprise pour exiger l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail.

Après des mois de pression, dont un préavis de grève, la direction du centre logistique fait de premières concessions sur le plan salarial. Unia demande de véritables négociations