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Les huit semaines de vacances pour les apprentis suscitent un soutien massif

File de personnes
© Manu Friederich

Remise de la pétition sur la Place Fédérale, à Berne, le 21 août. 

Remise au Conseil fédéral, la pétition qui demande davantage de congé pour la filière a récolté plus de 170'000 signatures en deux mois seulement.

La météo était particulièrement maussade à Berne, en ce 21 août. Mais on pourrait dire qu’un rayon lumineux a éclairé la Place Fédérale en début d’après-midi, au moment où la pétition pour huit semaines de vacances pour les apprentis a été remise aux autorités fédérales. L’appel, porté et soutenu par une large alliance – dont l’Union syndicale suisse (USS) –, a connu un succès foudroyant: en deux mois à peine, elle a obtenu le soutient de 176 447 signataires. «C’est un chiffre historique en faveur des apprentis, s’exclame Félicia Fasel, présidente de la Commission jeunesse au sein de l’USS. Ceux-ci ont besoin d’une voix en politique.» L’adhésion des citoyens est donc consistante. Elle confère une légitimité accrue aux revendications de jeunes en formation qui réclament un meilleur équilibre entre les temps de congé et ceux consacrés au travail et à l’école. La requête se justifie d’autant que d’autres filières, celles du gymnase ou des écoles de culture générale, bénéficient de treize semaines de coupure par année, quand les apprentis doivent se contenter de cinq semaines. 

Attractivité en berne
L’inégalité de traitement, couplée avec la surcharge que provoque la double contrainte école/travail, a des répercussions sur l’équilibre et le devenir des apprentis. Des enquêtes ont prouvé que deux tiers d’entre eux souffrent de troubles psychiques. D’autres données statistiques montrent qu’un apprenti sur quatre abandonne sa formation. Un constat s’impose ainsi depuis plusieurs années: l’attractivité de la filière subit une érosion constante et notable. Vincent, fraîchement diplômé en tant que planificateur électricien, explique: «Avec huit semaines de vacances nous réduisons la charge sans diminuer les exigences. Nous investissons au contraire dans la qualité, la sécurité et l’avenir de nos professionnels.»

Lui fait écho la détermination de Léa, en troisième année d’apprentissage de coiffure: «Nous ne lâcherons pas tant que les apprentis n’auront pas obtenu huit semaines de vacances.» Les signatures déposées auprès de la Chancellerie fédérale traduisent un besoin partagé par un grand nombre de jeunes citoyens, mais également par le corps enseignant et par les spécialistes de la formation. Pour Lara, elle aussi en formation, ce succès représente «une étape importante, mais ce n’est qu’un début. La suite, c’est de continuer à écouter réellement les apprentis et à prendre en compte leur vécu. Il faut que le système de formation s’adapte à leurs besoins, à leur santé, à leur équilibre.»

Lana, coiffeuse, nous dit pourquoi avoir huit semaines de vacances serait bénéfique. 
Images : Leandro Delmastro, Montage : Virginie Zimmerli

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