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Des toilettes propres grâce à Unia

banderole Unia
© Olivier Vogelsang

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Grâce à l’intervention d’Unia, la situation sanitaire s’est améliorée. Le syndicat promet de rester vigilant pour s’assurer que les engagements pris soient respectés.

Après l’intervention d’Unia Fribourg sur le chantier du MIC à Marly, la direction technique a installé des WC supplémentaires et prévu leur entretien régulier. Le syndicat ne lâche rien.

Fin janvier, Unia Fribourg fait une découverte pour le moins nauséabonde lors d’une traditionnelle visite de chantier. Il s’agit du chantier du MIC (Marly Innovation Center), à Marly, sur lequel œuvrent plus de 200 personnes, actives dans la construction et le second œuvre. «Il n’y avait que huit toilettes et dans un état catastrophique, rapporte Yannick Ferrari, membre de la direction d’Unia Fribourg. Les travailleurs nous ont informés qu’ils s’étaient plaints de cette insalubrité à la direction technique mais que rien n’avait bougé.» Cette dernière a, de son côté, dit à Unia qu’elle n’était pas au courant.
Le syndicat exige alors que la situation soit réglée. Très vite, huit nouveaux WC sont acheminés sur le chantier. Mais le problème n’est pas résolu, car ils sont toujours «immondes». «Il n’y avait pas de savon, pas de papier, pas d’eau et pas de brosse mis à la disposition des employés, comment voulez-vous maintenir des toilettes propres?»

Une opération fructueuse
C’est ainsi que le 6 février, Unia met la direction technique en demeure en lui demandant de se mettre en conformité avec ses obligations légales avant le 13 février, sans quoi, les travailleurs se réservaient le droit de mener des actions de lutte afin de faire respecter leurs droits et leur dignité. «La direction technique nous a tout de suite répondu que la situation allait être réglée, informe Yannick Ferrari. Deux nettoyages par semaine ont été planifiés en plus d’un contrôle quotidien de la propreté et de la salubrité des WC.»
La rencontre sur le chantier a été maintenue le 13 février, lors d’une pause café-croissants, pour informer et échanger avec les travailleurs. «Tout n’est pas encore résolu en matière de propreté, mais grâce au syndicat et à sa campagne pour des chantiers dignes, les ouvriers ont obtenu rapidement ce qu’ils réclamaient, alors que le chantier dure depuis un an et demi, se réjouit Yannick Ferrari. Cette campagne vient des militants d’Unia, et c’est important de dire que les conditions de vie au quotidien sur le lieu de travail sont un thème qui préoccupe énormément les travailleurs, au-delà des questions purement salariales.» Unia reste très vigilant et continuera à se rendre fréquemment sur le chantier du MIC pour s’assurer que les engagements pris sont bien respectés. «On part de très loin, mais il y a encore du travail, on ne lâche rien», insiste Yannick Ferrari, qui ajoute qu’une nouvelle mise en demeure sera adressée, aux entreprises cette fois, pour qu’elles corrigent certaines problématiques repérées.

Unia peut agir!
Il est crucial de rappeler que ces questions sanitaires sont un sujet sur lequel Unia peut agir. «L’un de nos membres dit se retenir d’aller aux toilettes sur le chantier et ce n’est pas normal!» s’indigne le responsable syndical. Un autre, pourtant affilié depuis longtemps, n’a tout simplement pas jugé utile de parler de ce problème au syndicat. «Il pensait que nous n’étions pas compétents sur ces questions. C’est pourquoi il est important de faire comprendre aux travailleurs que toutes les conditions de travail et d’existence nous importent, pas que les salaires. Et plus on est nombreux à se bouger et à faire valoir nos droits, plus forts on sera.»

Des toilettes supplémentaires ont été installées. Et deux nettoyages par semaine ont été planifiés en plus d’un contrôle quotidien de la propreté et de la salubrité des WC.

Une vidéo de Olivier Vogelsang. 

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