Augmentation des salaires minimums dans le nettoyage
Les salaires de la CCT romande ont été ajustés début avril, après une première revalorisation en janvier
Les syndicats ont obtenu une augmentation des salaires minimums de la Convention collective de travail (CCT) du nettoyage en Suisse romande. Dès ce mois d’avril, ils augmentent de 15 à 20 centimes l’heure suivant la catégorie professionnelle. Dans le nettoyage d’entretien, le salaire horaire passe ainsi de 19,75 à 20 francs pour les non-diplômés et de 20,75 à 21 francs pour les diplômés. Pour le nettoyage spécifique et de chantier, le salaire horaire de base progresse de 22,20 à 22,40 francs. Il est revalorisé de 15 à 20 centimes suivant les qualifications jusqu’au chef d’équipe qui monte de 29,05 à 29,20. Précisons qu’il s’agit de salaires bruts et que le treizième salaire et les vacances sont dus en plus. Ces hausses s’ajoutent à celles déjà obtenues pour les trois premiers mois de 2023. Les augmentations sont donc de 30 à 50 centimes en fonction de la catégorie salariale et serviront à supporter, au moins en partie, le renchérissement.
Ces revalorisations ne concernent pas les nettoyeurs et les nettoyeuses de Genève bénéficiant du salaire minimum cantonal de 24 francs l’heure, qui s’applique dans tous les cas. Elles intéressent, par contre, les salariés des deux autres cantons romands disposant d’un salaire minimum, Neuchâtel et le Jura. En incluant le treizième salaire, les salaires les plus bas de la CCT restent supérieurs au salaire minimum neuchâtelois. Idem pour le Jura, où, d’ailleurs, le salaire minimum cantonal ne s'applique pas aux branches couvertes par une CCT de force obligatoire.
Il est d’ores et déjà prévu que cette grille fasse l’objet de nouvelles négociations en août en vue de fixer les salaires minimums pour 2024.
En attendant, les partenaires sociaux ont entamé les discussions pour le renouvellement de la CCT au cours d’une première réunion. Datant de 2017, elle doit être revue en profondeur. A Genève, les militants d’Unia et du Sit ont voté un cahier de revendications commun qui comprend des augmentations salariales, une diminution du temps de travail, plus de vacances, une protection accrue en cas de maladie et accident ou encore une reconnaissance du salaire minimum genevois. Acceptée par le Parlement fédéral, la motion Ettlin pourrait permettre de contourner un salaire minimum cantonal dans les branches couvertes par une CCT obligatoire. Ce qui menace directement les travailleurs et les travailleuses du bout du lac.