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Vetropack, de l'orage dans l'air

Combatifs. Les membres de la commission du personnel, accompagnés de représentants d’Unia et de Syna, vont tout mettre en œuvre pour préserver les emplois et défendre les collègues.
© Thierry Porchet

Le groupe Vetropack a annoncé un projet de fermeture de son site de production à Saint-Prex, laissant 175 employés sur le carreau. Le personnel et ses représentants, avec le soutien d’Unia et de Syna, sont déterminés à se battre pour sauver les postes de travail.

Le groupe Vetropack a annoncé un projet de fermeture de son site de production basé à Saint-Prex, laissant 175 employés sur le carreau. Le personnel, soutenu par Unia et Syna, est déterminé à se battre

Le 7 mars dernier, la direction de Vetropack a annoncé via une lettre d’information son intention de fermer son site de production de verre implanté à Saint-Prex, dans le canton de Vaud. Cette fermeture, envisagée pour juillet 2024, entraînerait la suppression de 175 postes sur les 194 que recense la société. Une procédure de consultation a été ouverte jusqu’au 28 mars, obligatoire en cas de licenciement collectif envisagé. 

Unia s’est immédiatement rendu sur place pour échanger avec les travailleurs et a démarré les discussions avec la commission du personnel. Partenaires sociaux de Vetropack, Unia et Syna ont été mandatés par le personnel pour l’accompagner dans sa procédure de consultation.

«Le but est clairement de maintenir les emplois et de prendre toutes les mesures utiles pour défendre les intérêts des travailleurs concernés», insiste le syndicat dans un communiqué de presse.

Plus de temps

Le 11 mars, 146 travailleurs ont été réunis en assemblée générale. Une participation massive qui traduit «la stupéfaction du personnel face à cette décision incompréhensible», juge Unia.

«Ils ont fait savoir leur colère face à cette décision et leur volonté de préserver les emplois», rapporte Abdeslam Landry, secrétaire syndical chez Unia. Une demande de prolongation du délai de consultation au 30 avril 2024 a été formulée et un groupe de travail a également été élu par les salariés présents afin de mener cette consultation. 

Trois jours plus tard, une rencontre a eu lieu entre la représentation des travailleurs, les syndicats et la direction. «Cette dernière tardait à nous donner les informations et les chiffres afin que nous puissions avancer sur la consultation, dénonce le syndicaliste. Les travailleurs ont beaucoup d’idées et plusieurs projets pour sauver les emplois, mais ils ont besoin de données concrètes.» Une nouvelle rencontre a eu lieu mercredi matin afin de transmettre les informations demandées, mais aussi d’avoir une réponse claire sur le délai de consultation. Une deuxième assemblée générale a été convoquée le lendemain pour informer les travailleurs. «Nous n’en sommes qu’aux prémisses, mais on ne va pas se laisser faire et les travailleurs sont déterminés à se battre pour sauver ces emplois. Des solutions existent et le potentiel est énorme», assure Abdeslam Landry.

Task force de l’Etat

Au niveau politique, ça fourmille également. L’Etat de Vaud a mis sur pied une task force. Celle-ci devait se réunir mercredi dernier, à l’heure où nous mettions sous presse. Une interpellation a par ailleurs été déposée au Grand Conseil par les Verts. «Nous espérons que ces initiatives feront bouger les choses», commente le responsable syndical. Affaire à suivre…

«Vetropack a tout fait pour tuer la production en Suisse»

Alors que le site suisse de production de Vetropack devait fêter ses 113 ans cette année, le conseil d’administration en a décidé autrement. Un coup dur pour la filière, puisqu’il s’agit de l’unique usine de production de verre de Suisse.

«Officiellement, la direction a déclaré que le site suisse n’était plus viable, que le marché du verre était trop cher ici, que ce n’était pas compétitif, qu’il y avait le franc fort, etc., réagit Abdeslam Landry. Pour Unia, c’est une stratégie du groupe préparée depuis longtemps. Ils ont beaucoup investi dans leurs autres sites européens, mais pas dans nos frontières. Ils ont tout fait pour tuer la production en Suisse, mais continuent à produire ailleurs tout en gardant la main sur le marché helvétique… C’est scandaleux, car on parle de la dernière usine de verre de Suisse. Or, le potentiel local est énorme et les idées ne manquent pas...»

Vetropack garderait uniquement une petite vingtaine de salariés ici pour le traitement du verre et probablement pas pour longtemps.

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