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Valais: des pistes pour l’égalité...

Les militantes et les secrétaires syndicales des fédérations de l’Union syndicale valaisanne réunies pour la conférence de presse à Martigny.
© Unia

Les militantes et les secrétaires syndicales des fédérations de l’Union syndicale valaisanne réunies pour la conférence de presse à Martigny.

Le 14 juin a aussi mobilisé l’Union syndicale valaisanne (USV) dans la rue et sur les lieux de travail avec notamment, dans ce dernier cas, la distribution de tracts, de foulards et de pin’s dans une blanchisserie sierroise. Une manière de mettre l’accent sur des métiers essentiels, le plus souvent conjugués au féminin, et un personnel demeuré actif en première ligne malgré le Covid-19. Lors d’une conférence de presse tenue ce jour-là, Unia, Syndicom, le SSP et le SEV ont aussi rappelé les raisons de la colère des militantes à la suite de la décision d’augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Et ce alors qu’elles assument toujours la majeure partie du travail domestique non rémunéré et que l’égalité salariale n’est pas effective. Secrétaire syndicale d’Unia, Francine Zufferey a élaboré quelques pistes pour lutter contre cette injustice. Ses propositions impliquent l’engagement de plusieurs acteurs: l’Etat, les partenaires sociaux, les entreprises et la société plus largement. «Ces mesures se trouvent avant tout dans la régulation du marché du travail et de la législation anti-discrimination», précise la syndicaliste, prônant la mise en place d’organes de contrôle de l’égalité dotés de suffisamment de compétences et de ressources et en personnel et financières. Pour Francine Zufferey, les pouvoirs publics ne devraient par ailleurs adjuger de mandats qu’aux sociétés appliquant des systèmes salariaux non discriminatoires. La Valaisanne souligne également le rôle clef des conventions collectives de travail, avec la nécessité de mettre en place des systèmes salariaux égalitaires et d’opérer des contrôles réguliers. «Il faut un tarif horaire minimum national de 22 francs. Le salaire de plus de 220000 femmes en Suisse serait ainsi relevé», ajoute-t-elle. Ses propositions portent encore sur la mise à disposition de structures d’accueil des enfants propres à permettre aux travailleuses de poursuivre leur activité professionnelle et des horaires mieux planifiés. Des campagnes d’information et de sensibilisation à la persistance des discriminations entraîneraient par ailleurs une plus grande conscientisation du problème. Même besoin d’agir sur le front de la formation et de promouvoir un matériel pédagogique non sexiste. Enfin, les entreprises ont une carte majeure à jouer dans une «représentation juste des femmes à tous les échelons» et la promotion d’une égalité des chances en matière de carrière.

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