Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Unia obtient un plan social satisfaisant pour les licenciés de Straumann

Dents et prothèse dentaire
©DR

Straumann est en pleine croissance et sa délocalisation en Chine n’est justifiée que par la volonté de s’implanter sur le marché de ce pays.

Les mesures d’accompagnement pour les 195 salariés mis à la porte ont été renégociées et améliorées

Aux portes de l’été, en juin dernier, l’entreprise Straumann, spécialisée dans les implants dentaires et dont le siège se situe à Villeret (Jura bernois), déclenchait un plan de restructuration drastique. Elle annonçait alors l’intention de se séparer de 195 collaborateurs et de délocaliser une partie de sa production en Chine. Dans la foulée, la direction refusait de se soumettre aux obligations légales qui ouvrent le processus de concertation avec les employés et les partenaires sociaux. Plutôt qu’un plan social dûment négocié, elle entendait imposer le sien, de manière unilatérale. Depuis lors, le cadre peu favorable de départ a beaucoup évolué. La Chambre de conciliation du Canton de Berne a été saisie, des assemblées du personnel ont eu lieu et l’entreprise a été obligée de s'asseoir à la table des négociations. 

Plan adopté de justesse
Aujourd’hui, alors que l’instance de médiation s’est dessaisie du dossier, Unia Transjurane affiche une certaine satisfaction face aux améliorations des mesures d’accompagnement. Les avancées ont été significatives, cependant, le nouveau plan social a été adopté par une courte majorité des employés. Le taux de participation a été de 75,8% et le 48,5% n’as pas souscrit aux amendements présentés. En quoi consistent précisément les progrès obtenus par le syndicat? La responsable du secteur industrie d’Unia région Transjurane, Kedy Pose, explique qu’ils permettent d’allonger le délai de congé, qu’il s’agisse du personnel le plus âgé ou de celui avec peu ou pas d’ancienneté. «Nous avons réussi par ailleurs à garder les primes de production et obtenu une prise en charge de la formation pour celles et ceux qui désirent améliorer leur employabilité.» S’ajoute encore une révision à la hausse de la grille des indemnités de départ, la compensation en argent des vacances restées en suspens. Mais aussi la possibilité, pour les départs volontaires, de bénéficier des mêmes conditions que les licenciés. Enfin, un certain nombre de champs d’application trop restrictifs ont été retirés dans la seconde mouture.

La syndicaliste ne cache pas qu’elle aurait souhaité poursuivre les négociations et obtenir davantage de concessions. D’autant que Straumann ne rencontre aucun souci de liquidité, qu’elle est en pleine croissance et que sa délocalisation en Chine n’est justifiée que par la volonté de s’implanter sur le marché de ce pays.  «Néanmoins, la phase des pourparlers a été longue et a généré beaucoup d’incertitudes auprès des salariés, souligne Kedy Pose. Pour finir, le personnel a tranché en décidant d’adopter la dernière version du plan.» Au sein de Straumann, 800 employés seront épargnés et garderont leur poste. Reste désormais à rétablir un climat de confiance après un été qui a provoqué une casse d’ampleur impressionnante. 

Pour aller plus loin

Il faut recaser les ouvriers de la Tuilerie de Bardonnex

Tuilerie de Bardonnex.

Le Conseil d’Etat genevois renonce à prendre des mesures de protection de l’usine. Syna et Unia exigent le reclassement des travailleurs licenciés

Sous les produits de luxe, des salaires de misère

Manifestation de travailleuses masquées devant Kelly Services.

Des travailleuses temporaires soutenues par Unia ont organisé la semaine passée une action devant les bureaux de Kelly Services à Vevey. Payées 14,45 francs brut de l’heure, elles exigent un salaire juste, respectant la Convention collective de travail de la location de services

Métallurgie allemande: le temps, c'est de l'argent

Métallo allemand, pancarte à la main.

Le nouvel accord conclu dans le secteur introduit des nouveautés bienvenues en ces temps difficiles

«C’est un désastre humain»

L’entreprise Gainerie Moderne SA à Givisiez va licencier 33 personnes. Unia, qui a suivi la procédure de consultation, dénonce une démarche bâclée et irrespectueuse des salariés