Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Novartis veut biffer 550 emplois

novartis
© Neil Labrador/Archives

Malgré d’excellents résultats, le géant pharmaceutique arrête la production de comprimés à Stein, en Argovie. Unia exige que des solutions alternatives soient trouvées.

Fin novembre, Novartis a annoncé la suppression de 550 postes à Stein en Argovie: l’usine va cesser de produire des comprimés et des gélules. Annonce pour le moins surprenante, car il y a encore quelques semaines, le géant pharmaceutique garantissait à Unia que les emplois n’étaient pas menacés et que des investissements seraient réalisés à Stein. Les faits rappellent étroitement les différentes vagues de licenciements massifs annoncées par Novartis ces quinze dernières années. Une démarche «totalement incompréhensible», estime le syndicat, alors que le groupe se porte à merveille à en croire ses derniers chiffres du troisième trimestre et l’extension de ses sites de production aux États-Unis.

En effet, le 28 octobre, Novartis communiquait, entre autres, un bénéfice net en progression de 25%. Au cours des neuf premiers mois, l’entreprise bâloise a enregistré une augmentation de 11 % de son chiffre d’affaires net et de 18 % de son résultat opérationnel net. 

Pas de procédure bidon
«En visant à augmenter davantage des profits déjà élevés, Novartis sacrifie ses employés de la production et de l’emballage sur l’autel de la cupidité des actionnaires, a réagi Unia dans un communiqué de presse. Dans cette logique où les bénéfices passent avant le maintien du secteur industriel suisse, la spirale des licenciements va continuer de tourner.»

Dans ce contexte, le syndicat condamne la suppression des postes et l’affaiblissement du secteur industriel suisse, et exige des investissements pour maintenir les emplois en Suisse. Il demande à Novartis de profiter de la procédure de consultation qui va être lancée pour prendre en compte les propositions des salariés et éviter ainsi la suppression de centaines d’emplois. «Les alternatives doivent être sérieusement examinées, comme le prévoit la législation en matière de licenciements collectifs, souligne Unia. Afin de garantir une procédure en bonne et due forme, la consultation doit être prolongée en raison de l'annonce tardive faite aux employés et aux partenaires sociaux. La procédure ne doit pas être une simple formalité.»

Silvia Locatelli, membre du comité directeur et responsable du secteur Industrie, informe qu’une assemblée générale des travailleurs aura lieu le 1er décembre afin de faire le point sur la situation. «Nous aurons une rencontre ensuite avec la direction dans le courant de la semaine afin de leur demander des explications.»

Pour aller plus loin

Les travailleurs de Vetropack en grève

Suite à l'annonce de fermeture, les travailleurs-euses demandent un minimum de respect

Le personnel de la verrerie de Saint-Prex (VD) a cessé le travail ce vendredi 24 mai. Soutenu par Unia, il exige le gel des licenciements et l’ouverture de négociations pour un plan social digne de ce nom

A Saint-Prex, après le choc, la lutte continue

Le personnel a participé à une action syndicale le 17 mai, réclamant du respect.

La direction de Vetropack a confirmé son intention de fermer l’ultime verrerie de Suisse et de procéder à des licenciements dès à présent. Soutenu par les syndicats, le personnel se mobilise désormais pour l’ouverture de négociations en vue d’un plan social

« Pas de licenciements sans un plan social ! »

action syndicale chez Vetropack

Le personnel de Vetropack, soutenu par Unia, a participé à une action syndicale ce vendredi pour exiger la négociation d’un plan social et le maintien des emplois pendant le processus

A Saint-Prex, l’orage était dans l’air et dans les cœurs

assemblée

Les ouvriers de l’ultime verrerie de Suisse n’ont pas dit leur dernier mot. Réunis en assemblée mercredi après-midi, ils posent un ultimatum à leur direction