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Les multinationales face à une nouvelle initiative populaire

Un groupe de personnes
©Laura Gauch

Le dépôt des signatures devant le Palais Fédéral, le 27 mai à Berne. 

Après l’échec de 2020, la Coalition pur des multinationales responsables a déposé à Berne les signatures qui ouvrent la voie à une autre votation.

Il s’en est fallu de peu, en novembre 2020, pour que l’initiative populaire «Pour des multinationales responsables» ne s’inscrive dans le droit suisse. Acceptée de justesse par le peuple avec 50,7% des votants, elle avait été écartée par une majorité des cantons. Alors qu’à ce sujet beaucoup d’eau a coulé sous les ponts d’Europe et d’ailleurs, une Coalition animée par des personnalités du paysage politique et économique helvétique a réactivé avec succès le processus, en déposant le 27 mai auprès de la Chancellerie fédérale à Berne 287 164 signatures. Les adhésions sont donc nombreuses et elles sont porteuses de la même revendication. Celle qui aspire, précisément, à mettre un terme définitif aux violations des droits humains et des normes environnementales par ces multinationales dont le siège se trouve en Suisse. La récolte de signatures, lancée en janvier dernier, a rencontré un succès immédiat, soulignent dans leur communiqué les membres du comité. «Après seulement 14 jours, 183 661 citoyennes et citoyens avaient déjà signé l’initiative, grâce à l’engagement de milliers de bénévoles qui ont tenu plus de 100 stands.»

Faire comme les voisins
Avec la future votation, le pays est appelé à s’aligner (ou pas) sur les avancées de ses voisins dans le domaine de l’éthique environnementale et du droit du travail. Car, si en 2020 le Conseil fédéral s’était opposé à l’initiative, en relevant sa nature radicale et en avançant l’idée qu’il fallait agir de manière coordonnée, cinq ans plus tard cet argument n’est plus tout à fait de mise, selon les initiants. Allemagne et Norvège ont entre-temps inscrit dans leurs droits respectifs des lois similaires, tandis que l’Union européenne a adopté, au printemps 2024, une directive allant dans la même direction. «La Suisse ne doit pas devenir le seul pays d’Europe sans responsabilité des multinationales. Lorsqu’une multinationale pollue l’environnement ou détruit des régions entières, elle doit répondre de ses actes», argumente Dominique de Buman, ancien conseiller national du Centre et membre du comité d’initiative. Et Claude Rey, ancien président du Parti Libéral et membre du même comité, d’emboîter le pas: «La Suisse a légiféré et nous avons aussi à assumer cette responsabilité».

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