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Le conflit s’enlise dans la métallurgie autrichienne

Syndicats et employeurs ne parviennent pas à un accord salarial malgré les grèves successives dans l’industrie métallurgique. Les syndicats européens expriment leur soutien

En Autriche, il semblerait que le conflit entre les partenaires sociaux de l’industrie métallurgique s’aggrave. Le nerf de la guerre? Les salaires. Après six cycles de négociations tenus sur sept semaines, des grèves d’avertissement dans plus de 400 entreprises, des rassemblements ainsi que des barrages routiers, aucun accord n’a pu être trouvé. Dans un communiqué de presse du 15 novembre, la fédération syndicale IndustriALL informe que les syndicats PRO-GE et GPA ont prolongé les grèves dans la branche, car les dernières discussions, qui ont duré onze heures, n’ont pas été concluantes.

«La dernière offre des employeurs était bien en deçà de l’inflation», indique la fédération internationale, qui rappelle que des bénéfices record ont été enregistrés dans le secteur. «Des grèves temporaires journalières d’au moins huit heures auront lieu dans les entreprises métallurgiques de toute l’Autriche. L’objectif de ces grèves est de réclamer une augmentation salariale de 11,6% et le paiement des heures de grève.»

Dans sa dernière offre, la partie patronale proposait une hausse des salaires de 2,7%, assortie d’une majoration fixe supplémentaire de 130 euros et d’un versement unique de 1200 euros.

«Les employeurs ont déjà menacé de licencier des effectifs pour intimider les travailleurs, mais les syndicats sont convaincus qu’ils peuvent continuer à se battre pour obtenir une augmentation salariale qui reflète la hausse vertigineuse du coût de la vie en Autriche et pour garantir une vie décente aux 200000 métallurgistes du pays», souligne IndustriALL, qui indique également que les dernières grèves dans le secteur remontent à 2018.

«Les travailleurs et les travailleuses, qui jouent un rôle essentiel dans la création de richesses, méritent de recevoir leur part du gâteau et de gagner décemment leur vie, s’est exprimé Atle Høie, secrétaire général d’IndustriALL Global Union. Nous soutenons les grévistes autrichiens et demandons instamment aux employeurs de respecter le modèle de relations sociales et de trouver une solution!»

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