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«Le 80% du salaire ne suffit pas!»

Remise de l'Appel à la Chancellerie fédérale.
© Olivier Vogelsang

Les représentants syndicaux ont rappelé que près d’un million de personnes se trouvent au chômage partiel et ne reçoivent que 80% de leur salaire. Environ la moitié d’entre elles travaillent dans des branches à bas revenu.

Plus de 20000 personnes ont signé l’appel «Pour une sortie de crise solidaire» des syndicats. Ce dernier, remis la semaine passée à la Chancellerie fédérale, demande que les personnes à bas revenus perçoivent l’intégralité de leur salaire en cas de chômage partiel. Autre revendication: l’interdiction des licenciements

Jeudi 20 août, l’appel «Pour une sortie de crise solidaire» lancé par Unia, avec les fédérations de l’Union syndicale suisse (USS), a été remis à la Chancellerie fédérale muni de 20153 signatures. Il demande que les salaires jusqu’à 5000 francs net soient entièrement compensés par les RHT (réduction de l’horaire de travail), et qu’aucun licenciement lié au coronavirus n’ait lieu. «Bien que la Confédération garantisse aux entreprises 60 milliards de francs d’aides dans la crise du coronavirus, les chiffres du chômage augmentent», s’insurge Unia dans un communiqué. Le syndicat souligne que près d’un million de personnes sont au chômage partiel et ne reçoivent que 80% de leur salaire. Environ la moitié d’entre elles travaillent dans des branches à bas salaire. Dans l’hôtellerie-restauration ou le secteur de la coiffure par exemple, le personnel gagne en moyenne 4100 francs par mois à plein temps. Avec une diminution de 20%, le salaire ne se monte plus qu’à 3300 francs. Beaucoup de travailleurs se retrouvent ainsi en difficulté financière.

Soutien sous condition

Vania Alleva, présidente d’Unia, a rappelé, lors du dépôt de l’appel, que «ce n’est qu’en renforçant la solidarité sociale que nous sortirons de cette crise». A ses côtés, le président de l’USS, Pierre-Yves Maillard, a déclaré: «Mettre les gens à la rue, malgré la possibilité de recourir au chômage partiel pour le personnel, est inacceptable.»

Unia souligne de surcroît que les entreprises ont reçu un soutien pour sauvegarder les emplois, pas pour verser des dividendes à leurs actionnaires. Serge Gnos, responsable de la communication d’Unia, explique: «Pour répondre à nos revendications lancées le 1er Mai déjà, le Conseil fédéral ou le Parlement doit changer les dispositions du chômage technique pour permettre un versement à 100% du salaire pour les employés dont les revenus sont bas. Et les fonds alloués aux entreprises doivent être versés sous conditions, notamment de non-licenciement. Ce sont des demandes évidentes. Les loyers et les charges fixes des ménages ne diminuent pas de 20%, eux. La pandémie met en exergue les inégalités, car les hauts salaires sont moins touchés par le chômage partiel.»

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