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En Valais, une initiative veut freiner l’explosion des primes d’assurance-maladie

Gens assis autour d'une table lors d'une conférence de presse
© Olivier Vogelsang

La gauche valaisanne et les syndicats, dont Unia, ont lancé à Sion la récolte de signatures pour leur initiative visant à freiner l'explosion des primes d'assurance maladie.

La gauche et les syndicats lancent la récolte de signatures pour limiter les primes à 10% du revenu.

L’idée avait été rejetée dans les urnes, sur le plan national, en juin dernier, mais la majorité des Valaisans avait dit oui. Du coup, à l’appel du Parti socialiste du Valais romand (PSVR), une large coalition des forces progressistes lance une initiative visant à limiter à 10% du revenu disponible le montant des primes d’assurance maladie au niveau cantonal. Ce 31 janvier, à Sion, les syndicats – dont Unia Valais – le Parti socialiste, les Verts et le POP, entre autres, ont donné le coup d’envoi de la récolte de signatures. Ils ont jusqu’au 2 février 2026 pour récolter 3000 signatures.

Les arguments restent grosso modo les mêmes que pendant la campagne sur l’initiative fédérale. Le fait que les primes d’assurance maladie aient plus que doublé depuis l’entrée en vigueur de la LAMal, en 1996, pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages, par ailleurs accablés par l’inflation, l’augmentation des loyers et d’autres charges. Avec une hausse des primes de 7,8% en 2025, le Valais se situe au-dessus de la moyenne nationale, qui est de 6%. 

Renoncement aux soins
Les initiants déplorent qu’à cause de cette explosion des primes, 18,8% des patients ont renoncé à des soins en 2023, alors que ce taux n’était que de 5% en 2010. Une réalité qui frappe particulièrement les bas et moyens revenus. L’initiative prévoit ainsi que, pour ces derniers, la limite de 10% du revenu disponible peut être réduite. D’autre part, les assurés pour qui la charge des primes est déjà inférieure à ce taux, en raison d’un soutien au travers de réductions individuelles de primes, ne devraient pas être affectés négativement.

«La population valaisanne a dit oui à l’initiative fédérale d’allègement des primes à 52,31%, rappelle Clément Borgeaud, président du PSVR. Un oui qu’on comprend facilement. Le pouvoir d’achat est sous pression, mais les salaires et les rentes stagnent. Depuis des années, les primes explosent, et les acteurs du système se regardent les uns les autres, s’accusent toutes et tous d’inaction. Personne ne prend ses responsabilités, et c’est la population qui en fait les frais.»

Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, estime que, puisque les électeurs valaisans avaient accepté l’initiative fédérale, «il est de notre devoir de proposer aux citoyennes et aux citoyens de ce canton de revenir avec un projet similaire mais au niveau cantonal cette fois. Cela d’autant plus que les primes continuent et continueront d’augmenter.» Le syndicaliste souligne le fait que le système des primes d’assurance maladie est le seul impôt qui augmente chaque année sans être corrélé à une augmentation des revenus.

Présidente de l’Union syndicale valaisanne, Francine Zufferey regrette que de nombreux assurés soient contraints d’opter pour des franchises élevées afin de réduire le montant de leurs primes. «Cette stratégie comporte des risques, car en cas de besoin médical, les coûts initiaux élevés peuvent dissuader une personne de consulter un professionnel de santé, retardant ainsi les diagnostics et les traitements.»

Une vidéo de Olivier Vogelsang.

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