Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des tests rapides pour les maçons vaudois

maçons au travail
© Olivier Vogelsang

Pour éviter des clusters sur les chantiers vaudois, les travailleurs du bâtiment sont invités à se faire dépister dès les premiers symptômes.

Une filière de tests rapides et gratuits a été créée à Morges pour prévenir la propagation du virus sur les chantiers du canton

Des tests rapides pour les travailleurs du bâtiment du canton de Vaud. C’est la nouvelle prestation offerte par le syndicat Unia et la Fédération vaudoise des entrepreneurs dans le cadre du Fonds santé et sécurité des travailleurs de la construction. Elle a été lancée il y environ trois semaines, en collaboration avec l’Ensemble hospitalier de la Côte (EHC). Tous les travailleurs ressentant des symptômes connus du Covid-19 peuvent se rendre au Centre de tests des Pâquis à Morges*, sans rendez-vous, entre 6h45 et 8h15 le matin. Le test est gratuit. S’il est positif, les indications en matière d’isolement, de quarantaine des proches ou d’autres informations seront données sur place. S’il est négatif bien que la personne souffre de symptômes particuliers, le personnel de l’EHC pourra envisager un test standard pour confirmer le résultat. Cette filière propre aux travailleurs de la construction leur permet d’avoir un résultat rapidement, sans devoir attendre plusieurs jours pour se faire dépister.

Plus de 1500 chantiers contrôlés

«Notre objectif est d’éviter que se forment des clusters sur les chantiers en isolant le plus rapidement possible les travailleurs qui seraient positifs. Ces tests viennent en complément de toutes les mesures de distanciation et de sécurité qui doivent être respectées sur les lieux de travail», explique Pietro Carobbio, responsable du secteur de la construction à Unia Vaud. Le syndicaliste précise qu’à sa connaissance, il n’y a pas eu de cas de forte propagation du virus sur des chantiers vaudois. Une situation certainement due au nombre élevé de contrôles ces dernières semaines. Début novembre, face à l’explosion des cas de coronavirus, le Canton prononçait l’état de nécessité et annonçait qu’il intensifierait les contrôles de l’application des mesures sanitaires dans tous les secteurs encore en activité. Cela s’est traduit, dans le domaine de la construction, par un nombre impressionnant de visites effectuées par les inspecteurs du Contrôle des chantiers vaudois. «Depuis le 10 novembre, date du début de l’opération, 1503 contrôles ont été réalisés», indiquait jeudi dernier Pietro Carobbio. Cette surveillance intensive, qui porte uniquement sur les mesures sanitaires, va se poursuivre, probablement jusqu’en janvier. Le Conseil d’Etat vaudois ayant prolongé les mesures de lutte contre le Covid-19 jusqu’au 31 janvier.

Pietro Carobbio tient à signaler que la situation aujourd’hui n’est pas comparable à celle du printemps: «En mars-avril, on allait vers les beaux jours, les gars pouvaient manger dehors, respecter plus facilement la distance sociale. Aujourd’hui, avec le froid, ils doivent prendre leur pause et manger à l’intérieur, dans les baraques. Certaines grandes entreprises ont mis en place une pause de midi échelonnée, sur deux heures.» Pour le syndicaliste, face à l’urgence sanitaire, tout doit être entrepris pour assurer la santé des travailleurs du bâtiment. «Les tests sont un des piliers de la lutte contre le coronavirus, mais il faut absolument appliquer les gestes et les normes de protection. Et, dès que l’on a des symptômes, il faut s’arrêter et aller se faire contrôler», insiste-t-il.

* Centre de tests des Pâquis, rue Henry-Dunant 20, 1110 Morges.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur les notifications de la nouvelle application MétéoBat VD.

 

Liste non exhaustive des mesures à respecter sur les chantiers:

- port du masque obligatoire dès que deux personnes sont en contact, ainsi que dans les espaces clos et dans les véhicules;

- les masques sont fournis par l’employeur;

- espace de 1,50 m entre chaque personne;

- les ouvriers travaillent avec leurs propres outils, si ce n’est pas le cas, il faut les désinfecter;

- du gel pour les mains doit être distribué à tous;

- les locaux sont aérés régulièrement et suffisamment;

- des points d’eau (au minimum un robinet pour 5 personnes) sont disponibles sur le chantier, avec savon, essuie-main, poubelle;

- les sanitaires et les locaux de pause doivent être désinfectés au moins une fois par jour.

 

Pour aller plus loin

«Une déclaration de guerre aux travailleurs»

maçons

Ulcérés par la position de la Société des entrepreneurs sur l’initiative des Jeunes PLR, les maçons genevois ont donné mandat aux syndicats de préparer la lutte

«Maçons, votre retraite à 60 ans est menacée!»

Les syndicats genevois ont entamé une tournée des chantiers pour interpeller les maçons sur les menaces qui pèsent sur leurs conditions de travail.

Salaires, intempéries, retraite anticipée: rien ne va plus dans la construction. A Genève, les syndicats sensibilisent les travailleurs en vue des votations et du futur renouvellement conventionnel

Les salaires montent dans les échafaudages

Les syndicats ont obtenu une augmentation de 1,5% des salaires effectifs pour 2024 et une revalorisation de 105 à 150 francs par mois pour les salaires minimums.

Alors que les négociations pour le renouvellement de la CCT s’ouvriront en début d’année prochaine, les syndicats ont déjà obtenu une revalorisation des salaires minimums

Les maçons valaisans mobilisés

Quelque 80 maçons se sont mobilisés à Monthey.

Les maçons valaisans revendiquent une augmentation de salaire. Ils ont mené plusieurs actions demandant aux patrons de revoir leur copie. Et se montrent déterminés à poursuivre la lutte.