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Baisse des salaires réels dans la construction

Réunis en assemblée les 9 et 10 novembre, les délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) n’ont pas incité la faîtière patronale à revenir à la table des négociations, déplorent Unia et Syna dans un communiqué de presse commun. Rappelons que la SSE avait rompu les pourparlers et refusé des hausses générales de salaires (voir L’ES du 8 novembre). Les syndicats ont regretté que les délégués manquent l’occasion de rectifier le tir, insistant sur «l’attitude irresponsable des entrepreneurs». Ils soulignent que le gel des rémunérations se traduit pour bon nombre de travailleurs par une perte de salaire réel estimée ces trois dernières années à environ 4%. Et jugent l’attitude de la SSE d’autant plus incompréhensible qu’elle demande «instamment» à ses membres de ne pas conclure de contrat avec les maîtres d’ouvrage sans compensation automatique du renchérissement tout en refusant de l’accorder au personnel. Unia et Syna ont aussi rappelé qu’un maçon sur deux quitte la branche et que la relève est insuffisante. La baisse des salaires réels aggravera, selon eux, la pénurie de travailleurs qualifiés à laquelle est confrontée la branche. «En 2030 déjà, il manquerait 21% de travailleurs de la construction pour répondre aux besoins et même 31% dix ans plus tard.» Unia et Syna ajoutent encore que les ouvriers sont déçus et qu’ils «s’engageront plus énergiquement l’année prochaine pour une augmentation salariale qui soit juste».

 

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