Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

80 secondes de pause en plus

Singer SA continue à faire timbrer ses employés quand ils vont aux toilettes. «Nous n’avons pas abouti à une conciliation», déplore Solenn Ochsner, responsable du secteur industrie d’Unia région Neuchâtel, qui ne cache pas sa déception. L’Office des relations et des conditions de travail (ORCT) a donné son accord à la solution trouvée entre l’employeur, Singer SA, et la commission du personnel élue en début d’année. Soit 30 minutes de pause payées en plus par mois pour le personnel féminin (en plus des 15 minutes de pause quotidiennes). «Cela ne représente que 1 minute 20 par jour. Par ailleurs, nous devons nous pencher sur la question de la réparation du dommage causé envers les employées jusqu’à maintenant, puisque le caractère discriminatoire des pauses pipi déduites a été démontré et que ce système est en place depuis des années», ajoute la responsable syndicale, se référant à l’article 3 de la Loi fédérale sur l’égalité (LEg). Le syndicat réfléchit à quelle suite donner à cette affaire.

Pour mémoire, en décembre, Unia avait déposé une requête de conciliation contre la société de cadrans horlogers Singer, sise à Boudry. Objectif: mettre fin à la pratique du timbrage lorsqu’un ou une salariée se rend aux toilettes, cette pratique engendrant des inégalités de genre. A l’origine, le syndicat s’était insurgé contre cette pratique du timbrage. Mais, en septembre, le Tribunal cantonal neuchâtelois avait conclu que les employeurs étaient libres de faire timbrer ces pauses, tout en constatant la nature discriminatoire de ce système, les femmes ayant généralement besoin de plus de temps (menstruations, grossesse…). 

 

Pour aller plus loin

L’industrie redoute une vague de licenciements

Soudeur au travail.

Plusieurs branches industrielles, comme les machines et l’horlogerie, sont durement frappées par la crise liée à la pandémie, les perspectives sur le plan de l’emploi sont sombres

Comment protéger le travail et les salaires dans l’industrie MEM?

Un cours d’une journée sur ces problématiques est proposé par Unia aux membres des commissions du personnel de la branche et à ses affiliés

Annonces de licenciements en série

L’industrie a commencé à couper dans le vif. Coup sur coup, les fleurons industriels suisses Sulzer et Schindler ont annoncé, fin juillet, la suppression massive d’emplois, au...

Day Medical: le Grand Conseil demande des comptes

«Recevoir un prêt Covid-19 et des RHT, puis effectuer un licenciement collectif, tout en demandant une ouverture de faillite, le tour de force inacceptable de Day Medical SA!» L...