Le Black Friday mis à mal à Yverdon
Une résolution du Vert Younes Seghrouchni demande l’arrêt des extensions d’ouverture des magasins et l’étude d’alternatives sociales et écologiques à cet événement de surconsommation
Ces dernières années, les commerces d’Yverdon se sont vu accorder le droit de fermer plus tard, jusqu’à 20h, à l’occasion du Black Friday, le dernier vendredi de novembre. Une prolongation des horaires d’ouverture permise par une majorité de droite qui fait débat, et contre laquelle Unia se bat à chaque fois.
Younes Seghrouchni, conseiller communal Vert d’Yverdon, se mobilise depuis trois ans contre l’hérésie sociale et environnementale de cet événement de surconsommation. «Faire travailler plus des employés des commerces qui se plaignent déjà de leurs conditions de travail pour que des gens consomment plus de choses dont ils n’ont pas besoin, ce n’est plus possible!»
Dans un premier temps, une interpellation a été déposée, pour avoir des réponses à ses questions et à ses inquiétudes. «Il s’avère que, ce jour-là, le chiffre d’affaires des commerces augmente, certes, mais que ce chiffre d’affaires n’est pas réalisé le soir, où la fréquentation est très faible. L’extension des horaires d’ouverture n’apporte donc rien économiquement.»
Partant, l’élu a déposé une résolution demandant qu’on arrête d’autoriser la prolongation des horaires d’ouverture des magasins ce jour-là, et qu’on étudie des alternatives sociales et environnementales à ce Black Friday. Le texte a été accepté par la majorité du Conseil communal.
«La résolution n’est pas contraignante, mais elle donne une orientation politique, commente Younes Seghrouchni. J’espère que, à la suite de ce vote, nous aurons un changement de politique en la matière. En tout cas, j’ai confiance en la majorité de la Municipalité, qui n’a de toute façon aucun intérêt économique à le faire.»
Le conseiller communal appelle à ce que des événements alternatifs au Black Friday tels que du troc ou des conférences voient le jour, «sans nuire au commerce local».