Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Le Black Friday mis à mal à Yverdon

Flyers Unia s'opposant au Black Friday.
© Thierry Porchet/archives

Unia avait aussi dénoncé l’ouverture prolongée des magasins à l’occasion du Black Friday.

Une résolution du Vert Younes Seghrouchni demande l’arrêt des extensions d’ouverture des magasins et l’étude d’alternatives sociales et écologiques à cet événement de surconsommation

Ces dernières années, les commerces d’Yverdon se sont vu accorder le droit de fermer plus tard, jusqu’à 20h, à l’occasion du Black Friday, le dernier vendredi de novembre. Une prolongation des horaires d’ouverture permise par une majorité de droite qui fait débat, et contre laquelle Unia se bat à chaque fois.

Younes Seghrouchni, conseiller communal Vert d’Yverdon, se mobilise depuis trois ans contre l’hérésie sociale et environnementale de cet événement de surconsommation. «Faire travailler plus des employés des commerces qui se plaignent déjà de leurs conditions de travail pour que des gens consomment plus de choses dont ils n’ont pas besoin, ce n’est plus possible!»

Dans un premier temps, une interpellation a été déposée, pour avoir des réponses à ses questions et à ses inquiétudes. «Il s’avère que, ce jour-là, le chiffre d’affaires des commerces augmente, certes, mais que ce chiffre d’affaires n’est pas réalisé le soir, où la fréquentation est très faible. L’extension des horaires d’ouverture n’apporte donc rien économiquement.»

Partant, l’élu a déposé une résolution demandant qu’on arrête d’autoriser la prolongation des horaires d’ouverture des magasins ce jour-là, et qu’on étudie des alternatives sociales et environnementales à ce Black Friday. Le texte a été accepté par la majorité du Conseil communal.

«La résolution n’est pas contraignante, mais elle donne une orientation politique, commente Younes Seghrouchni. J’espère que, à la suite de ce vote, nous aurons un changement de politique en la matière. En tout cas, j’ai confiance en la majorité de la Municipalité, qui n’a de toute façon aucun intérêt économique à le faire.»

Le conseiller communal appelle à ce que des événements alternatifs au Black Friday tels que du troc ou des conférences voient le jour, «sans nuire au commerce local».

Pour aller plus loin

Les magasins Esprit laissent une centaine d’employés sur le carreau

Des employées et des employés des boutiques Esprit se sont retrouvés devant des portes closes le 26 mars dernier. A Lausanne, sur la devanture de la boutique de la rue de Bourg, des affichettes annoncent une fermeture temporaire…

Une vingtaine de boutiques ont été fermées du jour au lendemain, sans information préalable. Unia, sous le choc de cette faillite soudaine et violente, dénonce la manière de faire

Un chiffre d’affaires de 32 milliards pour Migros

Unia demande une augmentation des salaires.

Le géant orange se réjouit de son résultat. Dans un communiqué, il confirme un chiffre d’affaires de 32 milliards de francs en 2023, battant ainsi son record de 2022: «Migros fait...

Toujours pas d’augmentation chez CEVA Logistics

Pendant près d’une heure, le 14 septembre dernier à l’aube, l’équipe du matin de Ceva Logistics a protesté devant l’entreprise pour exiger l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail. Il s’agit pour la plupart de femmes, migrantes, déterminées à faire entendre leur voix.

Malgré ses promesses, l’entreprise soleuroise n’a pas honoré les 2% de hausse des salaires à ses 300 agents logistiques. Unia s’impatiente

La combativité du personnel de CEVA Logistics paie

Le 14 septembre dernier, à l’aube, les travailleuses de CEVA Logistics ont protesté devant l’entreprise pour exiger l’ouverture de négociations sur les salaires et les conditions de travail.

Après des mois de pression, dont un préavis de grève, la direction du centre logistique fait de premières concessions sur le plan salarial. Unia demande de véritables négociations