Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les salaires vont augmenter dans les stations-service

Station-service de nuit.
© Thierry Porchet

Dans toutes les stations-service de Suisse, les salaires minimaux seront augmentés de 120 francs d’ici à 2028, par paliers de 40 francs par année. 

Les partenaires sociaux, dont Unia, se sont mis d’accord pour le renouvellement de la convention collective de la branche, qui apporte plusieurs améliorations.

Alors que les négociations sur la Convention nationale de la construction sont toujours dans l’impasse, cela se passe mieux dans d’autres domaines. C’est notamment le cas pour les shops des stations-service. En effet, les partenaires sociaux – les syndicats Unia, Syna et la Société suisse des employés de commerce d’une part, l’Association de shops de stations-service suisse (AESS) d’autre part – se sont mis d’accord pour le renouvellement de la convention collective de travail (CCT) de la branche, qui entrera en vigueur dès le 1er janvier prochain dans toute la Suisse. Elle sera valable durant trois ans.

Plusieurs améliorations y ont été apportées. Ainsi, les salaires minimaux seront augmentés de 120 francs d’ici à 2028, par paliers de 40 francs par année. En outre, les plannings doivent désormais être communiqués trois semaines à l’avance (au lieu de deux), et la durée minimale d’une période de travail a été fixée à deux heures. La nouvelle CCT offre également aux personnes employées à faible temps partiel une plus grande flexibilité dans la planification de leurs horaires de travail.

Revaloriser les bas salaires

Pour Unia, ces avancées étaient absolument nécessaires afin de revaloriser les bas salaires de la branche. Le syndicat se félicite d’avoir réussi à imposer des hausses identiques dans toute la Suisse, y compris au Tessin. Il souligne que grâce à ses pressions, les salaires minimums dans les shops des stations-service auront augmenté de 280 francs par mois en dix ans d’ici à 2028. 

De plus, les salariées et les salariés auront droit à un jour supplémentaire de formation continue payé par an, pour un total de cinq jours, et les concepts de sécurité sont renforcés, notamment pour le travail du soir et de nuit. Enfin, le congé d’adoption de deux semaines sera dorénavant payé à 100%, au lieu de 80%. 

Par ailleurs, certains acquis que les employeurs remettaient en cause ont finalement pu être préservés. C’est le cas des dix week-ends de congé garantis chaque année pour les personnes travaillant au moins à 60%, ainsi que de la possibilité de passer à un contrat fixe à partir d’une moyenne de 60% de travail effectif pendant un an.

«Nous sommes contents d’avoir pu améliorer cette CCT, confie Anne Rubin, coresponsable du commerce de détail chez Unia. Mais nous allons continuer à nous battre à l’avenir pour obtenir d’autres progrès, en particulier sur le plan des salaires, qui restent malgré tout modestes.»

La nouvelle CCT a été déclarée de force obligatoire par le Conseil fédéral. Elle s’appliquera donc dans tout le pays, couvrant environ 14 000 employés.

Pour connaître les nouveaux salaires, cliquez ici.

Pour aller plus loin

Les patrons genevois du nettoyage refusent la transparence

Manifestants et secrétaire syndicale

Les syndicats Unia, Sit et Syna dénoncent l’attitude de la partie patronale de la commission paritaire du nettoyage qui bloque un processus visant à assainir les marchés publics

«Il nous rabaissait constamment»

Bâtiment de la société Dentsply

Quatre des cinq employés d’un restaurant collectif du Nord vaudois, géré par le groupe Eldora, ont été mis à la porte. Face à un mur, Unia a décidé de s’en remettre à la justice

Contre le bradage des conditions de travail des taxis

chauffeurs taxi lausannois, banderoles unia, manifestation

Le municipal en charge du Service cantonal des taxis a été sifflé le 18 mai par une centaine de chauffeurs de taxis lausannois

Un concert de klaxons contre Uber

Une septantaine de taxis gris sur la place de la Riponne à Lausanne

Les chauffeurs de taxi avec Unia ont manifesté leur colère à Lausanne à la suite de la décision du Service intercommunal des taxis de reconnaître Uber comme centrale d’appels