Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des salariés exemplaires de combattivité et de solidarité

Les employés licenciés de Faulhaber, dans le canton de Neuchâtel, obtiennent un plan social inespéré.

«Bravo au courage dont ont fait preuve les travailleuses et les travailleurs de Faulhaber, la lutte paie!» Unia Neuchâtel se réjouit, dans un communiqué, que les salariés de l’entreprise de l’industrie des machines Faulhaber SA aient obtenu gain de cause. Un plan social, à hauteur de plus de 2,2 millions de francs, a enfin été signé. Solenn Ochsner, responsable industrie d’Unia Neuchâtel, rappelle que les salariés partaient de loin, l’entreprise s’étant montrée, à l’origine, des plus minimalistes dans ses propositions de plan social et de mesures d’accompagnement. «Grâce à la mobilisation et à la combattivité des salariés, prêts à débrayer, nous avons obtenu un plan social digne de ce nom! Alors qu’au départ, la direction ne proposait que des cacahuètes», explique la secrétaire syndicale. Elle souligne également la solidarité exemplaire des employés: «L’indemnité tient compte de l’ancienneté uniquement: 0,7 salaire par année d’activité. Les plus de 50 ans ou les personnes avec des enfants ont accepté solidairement ce plan. Il comporte par ailleurs une enveloppe de 50000 francs pour la formation.» 

Mobilisation modèle

Une bonne nouvelle à l’heure où d’autres se battent pour sauvegarder leur emploi. «Nous vivons une période très difficile, particulièrement dans le secteur des machines et de l’horlogerie. Plusieurs entreprises de la région déménagent ou licencient, explique Solenn Ochsner. Cette mobilisation du personnel doit nous servir d’exemple.» 
La grande majorité des employés sera licenciée fin juin. Une dizaine de personnes resteront jusqu’à la fermeture prévue fin décembre. 
Pour mémoire, le 21 novembre, l’entreprise Faulhaber SA, dont la maison mère se trouve en Allemagne, annonçait abruptement, dans une allocution de quelques minutes seulement, sa volonté de fermer le site de La Chaux-de-Fonds, supprimant ainsi une septantaine de postes de travail afin de délocaliser sa production en Hongrie. Pourtant, après deux semaines et demie de travail intensif avec l’ensemble des salariés, le syndicat et la délégation du personnel avaient remis un rapport de consultation, particulièrement étayé, à la direction de Faulhaber, le 6 décembre. Ils concluaient à la bonne santé du site, avec de surcroît des commandes en hausse. Des mesures étaient par ailleurs proposées pour le rendre encore plus rentable. Par ailleurs, l’Etat avait proposé des aides substantielles pour contribuer au développement et à la formation à la société active dans le domaine des systèmes d’entraînement miniatures et des microsystèmes. Or, à la veille des fêtes de Noël, la société confirmait sa volonté première de délocaliser. 
Le site de La Chaux-de-Fonds, fondé en 1988 (anciennement Arsape), représente le 2e plus grand site de la société, après celui de Croglio (TI) qui emploie près de 300 personnes. Deux autres filiales, plus petites, existent à Granges (SO) et à Bioggio (TI). 

Pour aller plus loin

Les grévistes de Samvaz poursuivent leur lutte

Grévistes de Samvaz.

Le personnel du secteur bois de Samvaz, à Châtel-Saint-Denis, continue la grève pour un plan social digne et en appelle à la solidarité de ses collègues de l’usine métal. Parallèlement, une pétition a été lancée.

Samvaz SA: Le personnel en grève pour un plan social digne de ce nom

Grévistes de Samvaz.

En l’absence d’un plan social jugé équitable, avec le soutien d’Unia, le personnel du département bois de Samvaz SA, à Châtel-Saint-Denis, est en grève depuis ce matin. Le point sur la situation et témoignages.

La grève est suspendue à Sun Chemical

Site industriel

Les travailleuses et travailleurs de l’entreprise chimique, qui réclament un plan social digne, seront entendus par l'Office cantonal de conciliation.

Plan social en discussion chez Samvaz

Employés de Samvaz SA lors du débrayage.

Après le débrayage du 25 juin, concernant la fermeture annoncée de cette usine de Châtel-Saint-Denis, la direction a accepté de négocier.