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Valais: Progrès pour le personnel de la construction métallique

Les personnes soumises à la Convention collective de travail de la construction métallique du Valais bénéficieront dès l’an prochain de meilleurs salaires et d’avancées sociales.

Bonne nouvelle pour les 3250 travailleurs et travailleuses couverts par la Convention collective de travail (CCT) de la construction métallique du Valais et actifs dans plus de 120 entreprises. Mi-décembre, au terme de quatre séances de négociations, les syndicats Unia et SCIV et Metaltec Valais ont conclu une nouvelle CCT comportant plusieurs améliorations. «Cet accord prévoit notamment une revalorisation des salaires réels et minimums», commente Serge Aymon, responsable des secteurs artisanat et construction pour Unia qui se dit très content de l’arrangement trouvé et note encore le climat constructif des pourparlers. «A partir du 1erjanvier, les employés touchant des rémunérations inférieures à 6000 francs brut – avant le plafond était fixé à 5900 francs – seront augmentés de 1,5%, ce qui représente une hausse de 85 francs par mois sur un salaire moyen. Cette majoration profitera dès lors à davantage de collaborateurs de la branche et concerne quasi l’ensemble du personnel.» 

Meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée

Les salaires horaires minimums seront aussi relevés dans une fourchette allant de 40 à 75 centimes. Ces augmentations, soulignent les partenaires sociaux dans un communiqué commun, sont importantes dans le cadre des mesures d’accompagnement pour protéger les employés et les entreprises de pratiques de dumping salarial. «Les sociétés externes seront tenues d’appliquer ces barèmes.» Les employés recevront par ailleurs une meilleure indemnité pour les repas, celle-ci passant de 18 à 20 francs.

Sur le front social, des avancées sont également à signaler, propres à favoriser une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée. «Les salariés auront droit, à partir de 55 ans, à 30 jours de vacances. Avant, l’âge fixé pour en bénéficier était de 57 ans», ajoute le syndicaliste, tout en notant qu’à terme, il faudrait que le seuil descende à 50 ans, «une pratique largement généralisée». Autre point positif, le congé paternité de 10 jours qui sera désormais payé à 100% au lieu de 80%. Serge Aymon se réjouit enfin que les apprentis entrent également dans le champ d’application de la CTT. Un facteur qui tend aussi à améliorer leur intégration et leur identification à leur activité professionnelle.

Effectif dès le 1er janvier, le nouvel accord sera valable jusqu’au 31 décembre 2029. 


Part du gâteau aux électriciens et impact de la mobilisation

Sur la question des salaires, les électriciens valaisans ne sont pas en rade. Un accord a aussi été trouvé dans cette branche, avec des rémunérations qui augmenteront de 1,2% l’an prochain. «Les employeurs avaient initialement articulé le chiffre de 1%. Une proposition refusée par notre base. Je les ai informés et ils ont accepté sans davantage de discussions de revoir leur offre à la hausse», indique Serge Aymon, satisfait, dans l’ensemble, des résultats des négociations salariales dans les branches du bâtiment dans le canton. «Nous avons obtenu ce que nous espérions au minimum, la compensation du renchérissement et une hausse des salaires, à part pour les carreleurs, mais les pourparlers vont se poursuivre.» Cette situation positive, estime le syndicaliste, n’est pas étrangère à la manifestation pour les salaires organisée le 16 novembre dernier à Sion et qui a rassemblé quelque 1000 personnes. «Elle a eu un indéniable impact. La mobilisation est payante...»

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