Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

L’action d’Unia a payé

Benjamin Plüss et son collègue à Neuchâtel
© Thierry Porchet

L'intervention rapide d'Unia aura suffi à convaincre l'employeuse d'ouvrir un dialogue en vue d'une mise en conformité de son entreprise.

A Neuchâtel, le syndicat est venu en aide à un salarié du secteur de la vente mis à la rue, qui plus est sans le sou, par son employeuse. Celle-ci a accepté de négocier.

Un cas d’urgence s’est présenté à Unia Neuchâtel. Un employé de l’entreprise E. Krasniqi Neuchâtel Gare GmbH (franchisé Coop Pronto) a poussé la porte du syndicat après avoir été sommé de quitter son logement du jour au lendemain. Il était logé depuis plusieurs mois dans un studio appartenant à la propriétaire de l’entreprise. De plus, alors qu’il est en arrêt à la suite d’un accident de travail, sa patronne, en violation de ses obligations légales, refusait de lui verser les 80% de son salaire dus pendant son incapacité. Ajoutez à cela une série d’autres comportements jugés inacceptables par Unia, comme une absence totale de dialogue avec le personnel, des propos hostiles envers ce dernier, des violations légales et conventionnelles, et une suspicion de marchandage de sommeil. 

Le syndicat a convoqué la presse le 31 octobre pour dénoncer cette employeuse «indélicate», mais a annulé l’événement quelques minutes avant, celle-ci ayant accepté de discuter avec Unia pour trouver des solutions. 

«Nous nous sommes tout de même rendus sur place, rapporte Benjamin Plüss, secrétaire syndical à Unia Neuchâtel. Suite à la pression et à l’action d’Unia, l’entreprise s’est engagée à ouvrir une discussion afin de régler le cas individuel de l’employé en question mais aussi pour une mise en conformité avec la loi et la convention collective de travail.»

Si le travailleur ne récupérera pas son logement – un studio de 10m2 qu’il partageait avec deux autres collègues – sa patronne lui a entre-temps versé, le jour même, 80% de son salaire d’octobre, comme la loi l’y oblige. «Au moins, il aura les ressources financières à disposition pour se retourner. Des discussions tripartites avec un représentant de Coop Pronto AG auront lieu le 1er décembre afin de mettre le doigt sur les problématiques et les résoudre», ajoute le syndicaliste, satisfait de voir que la lutte a payé. Unia s’assurera du respect strict de la CCT et du droit du travail, tout comme du fait que les travailleurs et les travailleuses bénéficient de conditions de travail décentes. En attendant, le syndicat a temporairement mis un logement à disposition de l’infortuné salarié, à titre grâcieux.

 

Pour aller plus loin

Cipag: salariés fâchés

Une douzaine de salariés de Cipag se tiennent debout devant leur société.

Les salariés de Cipag à Puidoux se fâchent. Le groupe Elcotherm SA, propriétaire de la société, les a menacés en début d’année d’un licenciement collectif si des solutions n...

Bâtons dans les roues d’Uber et consorts

Application Uber Eats ouverte sur un smartphone pointé sur un livreur à vélo.

La fin de la récréation a sonné pour Uber et d’autres plateformes numériques. Genève exige de ces multinationales qu’elles se plient aux règles du canton, notamment en matière de conditions de travail et de protection sociale. Unia salue cette position et espère qu’elle fera tache d’huile.

«L’Etat doit prendre ses responsabilités!»

Deux syndicalistes d'Unia disent stop au dumping

Unia dénonce un nouveau cas de dumping chez Net Inter SA, une entreprise de nettoyage mandatée dans de nombreux bâtiments publics, qui ne compense pas les heures travaillées de nuit

Rien ne va plus dans le monde du nettoyage genevois

Des nettoyeurs d’Onet en lutte pour des conditions de travail décentes.

Une quinzaine de nettoyeurs de la multinationale Onet SA chargés de l’entretien des WC publics de la ville de Genève ont opté pour la grève