Nouvelles têtes à la direction d’Unia

Au milieu des travaux de vendredi 24 octobre, l’heure des chaises musicales est venue comme prévu, pour les instances dirigeantes d’Unia. Deux figures du Comité directeur ont ainsi quitté leurs fonctions, deux nouvelles lui succèdent désormais. Côté démissionnaires, Renate Schoch s’en va alors qu’elle occupait son poste depuis 2019. De même, Yves Defferrard, dont les fonctions à la tête de la région Unia Genève sont effectives depuis deux ans déjà, se tourne entièrement vers la Suisse romande après un mandat de quatre ans à Berne. Les deux, bouquet de fleurs à la main, ont été salués par une longue ovation, non sans avoir pris la parole au préalable pour exprimer leurs remerciements et faire leurs adieux. De manière sobre et succincte pour Renate Schoch, sur un propos plus prolixe pour Yves Defferrard. 

A leurs places, les candidats connus depuis un certain temps déjà, ont été élus à une très large majorité des votants. Ainsi, Silvia Locatelli va très bientôt quitter la région Unia Neuchâtel, qu’elle dirigeait depuis 2021. C’est ici qu’elle a bâti une solide expérience dans la construction syndicale, tout particulièrement dans le secteur de l’industrie. Cette branche l’occupera désormais dans la plus haute instance du syndicat. A ses côtés, un représentant issu de la Caisse de chômage, Timur Öztürk, occupera pour la première fois un poste au cœur du CD. Actif depuis trois décennies dans son ancienne structure, il a largement contribué à sa réorganisation en apportant notamment ses solides connaissances dans le monde numérique et en faisant preuve d’une gestion des équipes qui a fait l’unanimité. Aux nouveaux venus, les délégués ont également réservé une longue acclamation. 

Gouvernance au féminin
Les autres membres du Comité directeur ont été reconduits confortablement à leurs postes: les deux vice-présidents Véronique Polito et Martin Tanner, tout comme Nico Lutz, Bruna Campanello et la présidente Vania Alleva, réélue avec un score écrasant: 96,6% des suffrages. Visiblement émue, elle a brièvement pris la parole pour dire qu’Unia reste pour elle une histoire de cœur. «Ici, je peux travailler avec des personnes qui me sont chères, pour des valeurs qui me sont chères. Au Comité directeur, nous tirons toutes et tous dans la même direction, et cela vaut aussi dans nos relations avec les régions. Nous fonctionnons en tant qu’équipe et lorsque nous avons des divergences de vue, nous les mettons sur la table et nous en discutons.» Elle a évoqué enfin la nécessité de réorganiser l’avenir du monde du travail: «Il le faut, parce qu’il évolue rapidement en raison de la tertiarisation, de la numérisation et de la précarisation. Pour ne pas nous laisser déborder par ces changements, nous devons rester une organisation agile et développer notre action syndicale sur le terrain interprofessionnel.»

Il faut souligner encore qu’avec l’élection des membres de l’autre instance dirigeante, le Comité central, Unia est gouverné désormais par une majorité de femmes. C’est aussi une grande première.