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Plus de temps pour vivre!

personnes assises dans une salle de réunion.
© Anne-Sophie Zbinden

Unia s’oppose à l’extension du temps de travail, le dimanche et dans les jours de la semaine.

Unia réclame un droit du travail à même de protéger les travailleurs contre le stress croissant, la discrimination, les effets négatifs de l'intelligence artificielle ou les conséquences de la crise climatique.

Lors de l’assemblée des délégués qui s’est tenue à Berne le 5 décembre, Unia a affiché un positionnement clair en matière de droit du travail. Le syndicat constate que les bourgeois veulent faire travailler les employés douze dimanches par an au lieu de quatre. Plus de 9000 personnes ont déjà signé une pétition contre cette mesure. Lors de la remise des signatures, la vendeuse Doris Schneeberg a fait un constat alarmant: «Je peux dire par expérience que l'extension des horaires au dimanche a des répercussions sur la santé du personnel de vente.»

Finissons-en avec le travail qui rend malade

Mais ce n'est pas tout: la droite au Parlement fédéral veut également légaliser le travail dominical sans autorisation dans les bureaux et dans presque tous les secteurs. Elle entend ajouter à cela des journées pouvant s’étendre jusqu'à dix-sept heures. Or, les travailleurs ont besoin de plus de repos. Notamment parce qu'on leur demande d’en faire toujours plus en toujours moins de temps. Les maladies liées au stress, telles que la dépression ou les douleurs dorsales et articulaires, sont en augmentation. Par conséquent, chaque jour, une ville entière doit rester à la maison pour cause de maladie ou d'accident, soit plus de 100000 travailleurs par jour.

Face à cette attaque, Unia dit clairement: pas avec nous! Lors de leur assemblée, les délégués ont adopté une prise de position contenant des revendications «pour un droit du travail adapté à notre époque». En voici un aperçu des mesures les plus importantes:

Plus de temps pour vivre: limitation de la durée maximale du travail à 45 heures par semaine, puis, dans un deuxième temps, nouvelle réduction, pas de services fractionnés, temps de repos plus longs.

Le travail flexible doit coûter cher: les heures supplémentaires doivent être l'exception. Il faut des rétributions plus élevées dès la première heure et des compensations pour le travail du samedi et du dimanche régulier.

Plus de protection de la santé: davantage de droits de codécision, des mesures efficaces pour protéger la santé physique et mentale, plus de protection contre la chaleur.

Réglementation de l'intelligence artificielle (IA): elle doit être au service des travailleurs, et non l'inverse. Les algorithmes ne doivent pas être discriminatoires. Et les travailleurs doivent pouvoir avoir leur mot à dire sur la manière dont l'IA est utilisée.

Protection contre la discrimination et la violence: une protection juridique renforcée contre le harcèlement sexuel et la discrimination sur le lieu de travail.

Meilleure protection contre le licenciement: les travailleurs âgés, les mères et les employés qui s'engagent pour de meilleures conditions de travail doivent être mieux protégés contre les licenciements abusifs.

Droit du travail pour tous: ce droit doit s'appliquer à toutes et à tous, en particulier aux employés des ménages privés. Pour la réglementation du travail temporaire et du travail sur plateforme, la Suisse doit s'aligner sur les directives européennes.

 

Article paru dans le journal Work

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