Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Un appel est lancé pour l’abandon des licenciements chez Swiss Steel

Acier en fusion dans des fours
© zvg/Stahl Gerlafingen

Les syndicats demandent à Swiss Steel de suivre l’exemple de Stahl Gerlafingen, qui a finalement décidé le 20 novembre de suspendre les 120 suppressions de postes prévues et d’avoir recours au chômage partiel.

Les syndicats demandent à l’entreprise de renoncer aux 130 suppressions de postes prévues et d’attendre l’effet des mesures politiques en discussion. Comme l’a fait Stahl Gerlafingen.

Après l’abandon des licenciements prévus chez Stahl Gerlafingen, les syndicats, les travailleurs et les travailleuses demandent à Swiss Steel d’en faire autant. Ils lancent un appel que le public est invité à signer pour faire pression sur l’entreprise lucernoise. Par ailleurs, les employés de l’aciérie se sont rassemblés le 2 décembre devant le Parlement cantonal à Lucerne, afin d’inciter les autorités cantonales à s’engager pour le maintien des emplois, et ils appellent la population à manifester ce samedi 7 décembre, à 13 heures, devant l’usine, à Emmenbrücke.

Alors que diverses mesures sont en discussion au Parlement pour améliorer les conditions-cadres de l’industrie sidérurgique suisse, les syndicats Unia, Syna, la Société suisse des employés de commerce et Employés Suisse jugent, dans un communiqué commun, «incompréhensible» que Swiss Steel n’attende pas que des décisions soient prises concernant ces mesures, avant de mettre à exécution son projet de supprimer 130 postes (correspondant à 80 licenciements) dans sa filiale Steeltec – et des centaines à l’étranger. Pour eux, cette annonce arrive au pire moment et «détruirait un précieux savoir-faire et des capacités de production».

Et de citer l’exemple de Stahl Gerlafingen, qui a finalement décidé le 20 novembre de suspendre les 120 suppressions de postes envisagées et d’avoir recours au chômage partiel, en attendant que les Chambres se penchent sur la question, courant décembre. Le 15 novembre, un jour après l’annonce de licenciements de Swiss Steel, la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des Etats s’est prononcée en faveur des motions «Des mesures d’urgence pour Stahl Gerlafingen» et «Accorder un financement transitoire à l’industrie sidérurgique afin de verdir la production et de conserver l’activité en Suisse». Au Conseil national, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie a approuvé, le 19 novembre, la proposition d’octroyer à l’industrie de l’acier un rabais temporaire sur les taxes d’utilisation du réseau électrique.

Chômage partiel prolongé

Les syndicats avaient déjà rappelé, lors de la manifestation du 9 novembre devant le site de Stahl Gerlafingen, à Soleure, que le Conseil fédéral a prolongé la durée maximale d'indemnisation en cas de chômage partiel à 18 mois pour l'industrie à forte consommation d'énergie. Pour eux, il n’y a dès lors plus aucune raison de procéder à des licenciements, d’autant que de nouveaux instruments de promotion seront disponibles à partir du 1er janvier 2025 pour soutenir financièrement celle-ci dans sa décarbonisation.

Les syndicats espèrent aussi que le Conseil fédéral édicte des directives contraignantes pour l'utilisation d'acier recyclé à faibles émissions dans les marchés publics et dans l'ensemble du secteur de la construction. Cela permettrait aux aciéries suisses de proposer des offres compétitives face à la concurrence étrangère.

L'appel peut être signé sous ce lien.

Pour aller plus loin

«On n’est pas en train de sauver des vies, on fait du café!»

Manifestation d'Unia devant le siège de Nespresso à Lausanne en mai 2018.

Les travailleurs de Nespresso n’en peuvent plus. Avec Unia, ils exigent le retour à leur ancien horaire, et des négociations pour améliorer les conditions de travail à Orbe, Avenches et Romont

Philip Morris: Unia prêt à soutenir les travailleurs

Locaux de Philip Morris à Lausanne.

Philip Morris envisage de supprimer 265 postes de travail. Première phase d’une restructuration qui sera encore suivie d’une autre baisse des effectifs. Unia a contacté les employés

Un jugement «porteur d’espoir»

Portrait de Yasmine Motarjemi.

La Cour d’appel civile du Tribunal cantonal vaudois reconnaît la responsabilité de Nestlé dans le cas du harcèlement subi par Yasmine Motarjemi. Un tournant dans la vie de cette dernière

Eau: Nestlé n’offre pas un service public

Robinet limité pour Nestlé. Selon l’agence de presse internationale Pressenza, qui se réfère notamment à des articles du journal The Guardian, le Tribunal professionnel de l’Etat...