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Premiers départs chez BAT à Boncourt

Une première vague de licenciements est en cours, d’autres suivront jusqu’à la fermeture définitive de l’usine, prévue au printemps 2024

A Boncourt, British American Tobacco (BAT) a procédé à une première vague de licenciements, a annoncé la RTS. «Des premiers départs ont lieu actuellement», confirme Fabien Amacin, secrétaire syndical d’Unia Transjurane. «Tout le personnel n’a pas encore retrouvé un autre emploi, mais nous avons l’impression que la direction joue le jeu en cherchant à replacer un maximum de personnes.» Des recruteurs de Swatch Group sont venus au mois de mars dans l’usine de cigarettes et, jeudi dernier, ce fut au tour de Rolex de faire le déplacement avec une proposition de quelque 40 postes à pourvoir, explique le secrétaire syndical. Les vagues de licenciements devraient se succéder jusqu’à la fermeture définitive du site jurassien au printemps 2024. La production, elle, devrait cesser fin septembre, a appris la RTS.

Cherchant à augmenter ses marges, la direction de BAT a décidé de délocaliser la production ailleurs en Europe, sans retenir les alternatives présentées par le personnel, soutenu par Unia et Syna, qui auraient permis de maintenir les 226 emplois sur le site. Un plan social, supérieur aux standards du groupe, a malgré tout été conclu.

Et que va devenir le site et ses imposants bâtiments? «Il n’y a pas de projet de reprise concret de l’usine pour le moment, à ma connaissance. Il semble que la commune ait été approchée par pas mal de sociétés pour racheter les bâtiments. Le problème est leur vétusté, ils contiennent de l’amiante. Une séance de la commune devrait se tenir avec pour thème la dépollution du site», répond Fabien Amacin.

L’idée d’ouvrir un musée a, par ailleurs, été évoquée. «L’idée d’un musée aurait été probablement bonne pour continuer à faire vivre l’usine, à l’image de celui ouvert par les chocolats Camille Bloch à Courtelary, dans le Jura bernois. Cela aurait représenté une belle carte de visite pour BAT, mais n’aurait probablement permis, toutefois, de ne sauver qu’une poignée d’emplois», admet le syndicaliste. Fleuron industriel jurassien, l’usine a été fondée en 1814 par Martin Burrus et s’est lancée dans les cigarettes à partir de 1886. C’est ici que sont fabriquées les fameuses Parisienne. En 1996, Burrus est passé sous le contrôle du groupe Rothmans, qui a lui-même fusionné trois ans plus tard avec BAT.

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