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A Martigny, Quartier LôDzè ne respecte pas la CCT de l’hôtellerie-restauration

Lit d'hôtel
DR/Photo d'illustration

Les témoignages des employés font état de surcharge de travail, de burn-out, d’épuisement chronique et de mauvais traitements.

Contrairement à ce qu’affirme la direction de l’établissement, le contrôle diligenté par Unia a mis en évidence des infractions, notamment sur le temps de travail.

Un article paru dans l’édition du 4 décembre du quotidien Le Nouvelliste a mis le feu aux poudres au cœur de Martigny. On y relate, par une enquête fouillée, la grave crise que traverse actuellement le complexe hôtelier Quartier LôDzè, qui a ouvert ses portes en mars dernier. Poursuites pour des millions de francs, fournitures non payées, détresse du personnel et licenciements en nombre: le pôle cumule les dysfonctionnements et les manquements. Sollicitée pour apporter des réponses face aux griefs formulés, la direction déclare, entre autres, que sur le front des employés, un récent contrôle a permis d’établir que tout était aux normes et que l’environnement de travail était «normal».

Cette position est fortement contestée par Unia, qui, dans un communiqué de presse, dénonce un travestissement de la réalité. Ces derniers mois, le syndicat a reçu plusieurs plaintes de membres du personnel à bout de souffle; tous pointent du doigt des conditions inacceptables, marquées par de multiples pressions. «A la suite des témoignages récoltés, nous avons demandé qu’un contrôle soit fait au sein de l’établissement, note Francine Zufferey, secrétaire syndicale à Unia Valais en charge du secteur tertiaire. Cela a eu lieu le 26 octobre dernier et il a permis d’identifier de graves dysfonctionnements dans l’organisation du travail, surtout en ce qui concerne l’élaboration des plannings, communiqués à la dernière minute et sans consultation préalable des salariés. Il a mis également en évidence le non-respect du temps de travail.» Ainsi, la direction de Quartier LôDzè n’a pas accordé à ses collaborateurs ayant travaillé sept jours consécutifs les 83 heures de repos obligatoires. Il n’a pas non plus établi l’horaire de travail «deux semaines à l’avance pour deux semaines». Il a donc enfreint les dispositions prévues par la Convention collective de l’hôtellerie-restauration (CCNT).

Infraction au Code des obligations
Le pôle valaisan, qui regroupe en son sein l'Hôtel Borsari, les Bains Publics, le Cercle Kitchen, la Saucithèque et le café Alphonse, enfreint de fait l’article 328 du Code des obligations. Celui-ci impose notamment à l’employeur de «prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger la santé, la personnalité et l’intégrité personnelle des employés dans le cadre des rapports de travail». Or, les témoignages de ces derniers font état de surcharge de travail, de burn-out, d’épuisement chronique et de mauvais traitements.

Unia n’entend pas en rester à la simple dénonciation des fausses déclarations de la direction de Quartier LôDzè. Il lui demande une mise en conformité sans délai «pour garantir des conditions de travail respectueuses des normes et de la dignité du personnel». Il lui demande enfin de recevoir dans les plus brefs délais les syndicats «afin de pouvoir trouver des solutions pour l’ensemble des points douloureux et litigieux en cours». 

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