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Le Fournil de Pierre en faillite

Le jeudi 5 juin, la faillite de la chaîne de boulangerie Le Fournil de Pierre a été prononcée par la justice neuchâteloise. Après vingt ans d’activité, la plupart de ses dix succursales n’ont pourtant pas fermé et portent un nouveau nom très similaire: la Boulangerie-Pâtisserie Pierre Sàrl, dont le siège est à Renan, dans le canton de Berne.

Plusieurs éléments sont troublants, à commencer par le nom quasi identique. Par ailleurs, la Boulangerie Pierre a été créée le 1er mai par quatre anciens employés, dont la belle-fille de l’ancien patron Pierre-André Sommer. De surcroît, l’adresse du siège social de la nouvelle société est celle du domicile même de l’ancien employeur.

Pour Céline Dupraz, responsable du dossier au service juridique d’Unia Neuchâtel, il s’agit de déterminer si des actifs ont été revendus à la société repreneuse en-dessous du prix du marché. Si c’est le cas, la faillite serait frauduleuse, puisque ces actifs ne sauraient être simplement transmis à une société tierce pour éviter d’être intégrés dans la masse en faillite. «En effet, c’est en dressant un inventaire de ces actifs que l’Office des faillites pourrait régler, à tout le moins en partie, les impayés, notamment les salaires en retard de plusieurs dizaines de salariés, représentant une somme avoisinant 350000 francs, les charges sociales ou encore des loyers», explique-t-elle. Concernant les baux à loyer, la majorité des propriétaires ont accepté le transfert de bail, selon les informations de la juriste. «La commune de Cernier aurait par contre refusé, ainsi que le propriétaire privé du local de la boulangerie du Locle et du laboratoire de production.»

Une soixantaine d’employés sont touchés. Certains ont accepté le transfert de leur contrat de travail. «Sur nos conseils, nos membres ont refusé ce transfert, car ils auraient risqué de se voir refuser les indemnités pour insolvabilité qui peuvent couvrir jusqu’à quatre mois de salaire», précise Céline Dupraz.

Par ailleurs, plusieurs procédures étaient en cours au Tribunal civil et ont donc été stoppées par la faillite. Une plainte pénale est toutefois pendante concernant l’un des dossiers. 

Pour mémoire, le 7 mars, Unia avait dénoncé devant la gare de La Chaux-de-Fonds le «management abusif», ayant cours au Fournil de Pierre depuis sa création il y a plus de vingt ans. 

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