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Le Conseil fédéral ne relève pas l’âge de la retraite

Monsieur marchant avec un déambulateur.
© Olivier Vogelsang

Si le financement de la 13e rente est durable, l’AVS n’aura pas besoin de moyens supplémentaires pour assurer son équilibre, selon l’USS. 

Dans le respect de la volonté populaire, les sept Sages renoncent à modifier ce paramètre dans le cadre de la réforme AVS 2030.

La retraite à 65 ans, et pas plus tard: voilà une certitude sur laquelle compter ces prochaines années. Rien ne dit combien de temps tiendra cette vérité, mais le Conseil fédéral a placé un décor rassurant en renonçant à toucher à ce paramètre, alors que la réforme AVS 2030 est discutée actuellement par les sept Sages. La décision a été saluée par l’Union syndicale suisse, qui souligne le respect de la volonté populaire de 2024, lorsqu’elle s’est exprimée par un non massif (75% des votants) à la hausse de l’âge éligible. La faîtière place désormais le curseur ailleurs, en mettant en avant les grands défis qu’attend la réforme. Premier parmi tous, celui du financement socialement équitable de la 13e rente AVS. L’organisation syndicale évoque un autre point sensible, soulevé dans les débats actuels. Il consiste à laisser le choix aux travailleuses et aux travailleurs de poursuivre leurs carrières au-delà de l’âge prévu par la loi ou par les conventions collectives de branches particulières. «Une orientation erronée sur les plans tant démocratique que social. La réforme AVS 21 avait déjà permis une flexibilisation du départ à la retraite. L’USS rejette fermement toute tentative de retreindre davantage les possibilités de retraite anticipée, en particulier pour les personnes ayant de longues carrières ou exerçant des métiers pénibles», considère-t-elle dans un communiqué de presse. 

Un constat alarmant

Dans ce même texte, l’USS constate avec satisfaction que le Conseil fédéral s’est aligné à ses arguments lorsqu’il soutient que, si le financement de la 13e rente est durable et non pas soutenu par des mesures temporaires, alors l’AVS n’aura pas besoin de moyens supplémentaires pour assurer son équilibre. Sur un autre point encore, la position de la faîtière rejoint celle des autorités fédérales, concernant la proposition de soumettre à cotisation les indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident, solution qui contribuerait à combler certaines lacunes dans le financement de l’AVS. 

Les dégâts que génèrent les mois ou les années sans cotisation chez les particuliers constituent un problème que la prochaine réforme devra résoudre, aux yeux de l’USS. D’autant que le nombre de personnes concernées n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Le communiqué se termine avec un constat alarmant: «Une seule année manquante entraîne une baisse de rente pouvant aller jusqu’à 60 francs par mois à vie. Les pertes sont encore plus importantes lorsque plusieurs années font défaut. Le problème est d’autant plus grave lorsque ces lacunes ne sont pas imputables aux salarié-e-s, mais à des employeurs qui ne les ont pas correctement déclaré-e-s ou n’ont pas versé les cotisations dues, ou encore à des absences prolongées qui entraînent des interruptions de cotisations.»

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