Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

A Fribourg, une pétition pour dénoncer les manquements en matière écologique

Panneaux solaire
©Olivier Vogelsang

Les pétitionnaires demandent notamment que le canton de Fribourg encourage, par des aides financières, la pose de panneaux solaires sur les toits. 

L’Union syndicale du canton pointe le non-respect de la loi pour le climat, fustige les coupes budgétaires dans ce domaine et demande des investissements de 2 milliards de francs.

Le 30 juin 2023, le canton de Fribourg faisait un grand bond en matière d’engagement écologique en adoptant sa Loi sur le climat. A l’article 2, alinéa 1, on lisait alors un postulat augurant de beaux lendemains: «L’Etat et les communes veillent à atteindre une réduction d’au moins 50% des émissions directes du canton par rapport à 1990 d’ici 2023 et zéro émission nette d’ici 2050.» Les deux échéances peuvent paraître lointaines, il n’empêche, la mise en œuvre des promesses votées par le Grand Conseil semble très mal emmanchée. C’est ce que dénonce l’Union syndicale fribourgeoise (USF), à travers une pétition portée aussi par des associations écologistes (Grands-parents pour le climat, Agissons, Parents pour le climat) et des acteurs politiques (Jeunesse socialiste, Jeunes Verts et Jeunes POP). 
Cette action populaire entend réagir à la table ronde sur la question climatique que la structure syndicale a organisé le 11 février dernier et qui a réuni élus et partenaires de tous sorte. «A cette occasion, relève Mattéo Ducrest, responsable de campagne à l’USF, le président du Conseil d’Etat Jean-François Steiert, par ailleurs ministre en charge de l’environnement, a reconnu publiquement que les objectifs fixés par la loi ne seraient pas atteints. En répondant ensuite à une question, il a admis également qu’un plan d’austérité budgétaire, comportant des coupes dans plusieurs branches, allait être présenté à la fin du mois d’avril.» Le financement des domaines de la santé, de l’éducation et, bien sûr, de la politique climatique, semble promis à des coupes drastiques. 
Se plaçant à rebours de la politique envisagée par l’Exécutif du canton, les pétitionnaires réclament la mise en œuvre de quatre mesures majeures afin de respecter la loi du 30 juin 2023. A savoir la baisse radicale du prix des abonnements aux transports publics, le soutien aux rénovations thermiques des immeubles sans que cela comporte des hausses des loyers, l’encouragement à la pose de panneaux solaires sur les toits et le financement partiel des reconversions agricoles vers une agriculture de conservation. Pour concrétiser ces virages, les auteurs de la pétition réclament un investissement du canton de 2 milliards de francs. Ce chiffre serait reparti sur les cinq mesures, à hauteur de 100 millions de francs pour chacune d’entre elles, pour une durée de cinq ans. Le financement de cette enveloppe doit être assuré par l’arrêt de «projets nuisibles au climat » mais aussi par «la taxation des hauts revenus». 

 Pétition: act.campax.org

Pour aller plus loin

Les arbres sur grand écran

femme et arbre

Inestimables forêts, documentaire de la réalisatrice neuchâteloise Orane Burri, sort en salle. Une invitation à prendre conscience de la valeur de nos bois, du local au global.

La chaleur tue toujours plus de travailleurs

Un ouvrier agricole en pleine canicule.

Le dernier rapport de l’OIT met en lumière l’impact du stress thermique sur les travailleuses et les travailleurs du monde entier. Les syndicats ont un rôle clé à jouer dans leur protection.

La planète vit désormais à crédit...

Terrain agricole, chien, et forêt en second plan

Le jour du dépassement intervient cette année le 1er août, soit le 214 e jour de 2024. A partir de cette date, annonce Greenpeace en se référant aux calculs de Global Footprint...

Climat: Les ultra-riches sommés de passer à la caisse!

Homme en costume qui boit du champagne

L’initiative pour l’avenir lancée par la Jeunesse socialiste propose un impôt de 50% sur la part des successions dépassant les 50 millions de francs dans le but de financer une vraie politique climatique sociale.