Vente: «Pas touche au dimanche!»

Unia et ses membres dans la vente s’opposent à l’initiative du canton de Zurich voulant élargir à 12 le nombre de dimanches, contre les 4 actuels, où l’on pourrait faire ses courses.
Unia a lancé une pétition contre l’extension des ouvertures dominicales des magasins discutée au Parlement, dénonçant une attaque massive contre les conditions de travail des salariés.
Permettre aux commerces de détail d’ouvrir leurs portes douze dimanches par an au lieu des quatre actuellement autorisés: un projet contre lequel s’oppose catégoriquement Unia et ses membres dans la vente. Qui ont lancé une pétition nationale en ligne dans ce sens. Cette décision a été prise le 29 avril lors de la conférence de branche qui s’est tenue à Berne, réunissant une soixantaine de personnes. «L’idée est de faire pression sur le Parlement et aussi de donner de la visibilité aux salariés du secteur. On ne peut discuter de leur sort sans tenir compte de leur avis. Et les employés ne veulent pas de cette extension», précise Anne Rubin, coresponsable de la branche du commerce de détail d’Unia. Rappelons que la proposition d’élargissement des ouvertures dominicales émane d’une initiative du canton de Zurich actuellement discutée sous la coupole.
Tactique du salami
«Elle constitue une attaque massive contre la loi sur le travail et les conditions de travail de milliers d’employés», poursuit la syndicaliste, estimant que ses conséquences seraient énormes, non seulement pour le personnel de vente mais aussi pour celui du nettoyage, de la logistique, de la sécurité. Et associant la libéralisation des horaires d’ouverture à un affaiblissement de la protection légale des salariés. «C’est une dangereuse tactique du salami et une charge supplémentaire inutile pour le personnel concerné déjà mis à rude épreuve.» Anne Rubin s’inquiète en particulier pour la santé des travailleuses et des travailleurs et du risque accru d’épuisement professionnel, de dépression mais aussi d’isolement dans la société.
Santé du personnel en danger
«Davantage de travail dominical rend malade et entraîne moins de temps de repos, plus de stress et l’isolement social.» Une situation d’autant plus inacceptable que les employés du domaine touchent des salaires bas, sont confrontés à une charge de travail élevée et évolue dans un secteur où la pénurie de personnel ne cesse d’augmenter.
Dans le texte de sa pétition, «Pas touche au dimanche», Unia rappelle encore que les trois quarts des votations sur la prolongation des heures d’ouverture se sont soldées par des refus de la population. Et que de nombreux cantons ne veulent même pas les quatre dimanches autorisés actuellement.
Quoi qu’il en soit, Unia prévient: si le Parlement ne revoit pas sa position, il envisagera de lancer un référendum.
Pour signer la pétition: https://unia.ch/pas-touche-au-conge-du-dimanche